Contexte
Plus de 8 millions de personnes en France, âgées de 16 ans ou plus, sont des proches aidants participant au maintien à domicile et à l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie ou des personnes en situation de handicap : 4,3 millions auprès de personnes âgées de 60 ans ou plus (dont 79 % prodiguent de l’aide pour les actes de la vie quotidienne) et 4 millions auprès de personnes âgées de moins de 60 ans.
Souvent un conjoint, parfois un fils ou une fille, ces aidants sont donc au cœur de la prise en charge de leur proche, interlocuteur des structures de maintien ou de soins à domicile, et ce soutien peut aller dans certains cas jusqu’à l’assistance complète dans les actes essentiels de la vie quotidienne du proche, entraînant l’épuisement de l’aidant, parfois dans le déni sur la situation de son proche.
Particulièrement sollicités en 2020 en raison de la crise sanitaire, leur rôle est reconnu par tous comme plus que jamais indispensable. En effet, enjeux sociaux de responsabilité citoyenne et de santé publique, les aidants s’inscrivent au cœur de la politique de l’autonomie. Il était donc normal que les pouvoirs publics leur donnent certains droits.
Ce sont eux qui connaissent le mieux le bénéficiaire, son intimité, son histoire, son parcours, et ils peuvent aussi disposer d’éléments sur l’évolution prévisible des pathologies ou des déficiences du résident. Ces aidants sont donc une véritable opportunité pour les structures de soins comme de maintien à domicile.
Nous aborderons tour à tour la définition juridique du terme « aidant », puis les nouveaux droits pour les aidants, avant d’aborder les moyens d’aider les aidants au sein de nos structures à domicile.