Contexte
En France, plus de 10 000 structures composent le secteur de l’aide et du soin à domicile, rendant ainsi possible le souhait majoritaire des Français de vivre chez eux le plus longtemps possible.
Néanmoins, cette offre de services est aujourd’hui fragmentée entre l’aide et le soin à domicile, ce qui est peu lisible pour l’usager et conduit les personnes âgées, les personnes en situation de handicap ou leurs aidants à des démarches complexes au quotidien. Par ailleurs, la division du secteur entre l’aide et les soins entrave la coordination, pourtant nécessaire, des interventions au domicile des personnes.
À l’occasion de la loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la Sécurité sociale pour 2022 (LFSS 2022), les pouvoirs publics ont voulu agir en créant de nouveaux services autonomie à domicile (SAD) qui ont vocation à offrir une réponse coordonnée pour l’aide et les soins à domicile par l’inscription de tous les intervenants de l’aide et du soin à domicile dans une démarche de prise en charge globale, dans une logique de parcours. Ainsi, les services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), les services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad) et les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) disposant d’une autorisation sont désormais « réputés autorisés en qualité de service autonomie à domicile ».
Il ne restait plus qu’à définir les missions et les principes d’organisation et de fonctionnement des services autonomie à domicile. C’est chose faite avec le décret n° 2023-608 du 13 juillet 2023 donnant 2 ans aux structures pour se mettre en conformité par rapport au cahier des charges.