Contexte
« Aujourd’hui les concepts de "gouvernance participative" infusent toutes les organisations, y compris celles de l’économie dite "classique". Les approches en termes de développement durable ou de RSE (responsabilité sociétale des entreprises), par exemple, placent cette question au cœur du changement.
Au-delà d’une simple conception du pouvoir, la gouvernance devient une manière d’accompagner des évolutions et des adaptations dans des contextes de plus en plus mouvants : les approches participatives permettent de qualifier et d’optimiser des positionnements stratégiques en favorisant une diversité d’interactions » (Philippe Oswald, La Gouvernance participative – pourquoi pas nous ?, La Claie, 2015).
Nos structures, en particulier dans les associations de maintien à domicile, souffrent souvent du manque de soin que nous accordons à notre propre gouvernance, et ce par manque de temps, de savoir-faire ou tout simplement par crainte. Une défaillance de la gouvernance peut conduire, dans les cas extrêmes, à la fermeture d’un établissement en raison d’équipes démotivées, de projets en panne d’inspiration, de forces en présence qui s’essoufflent ou encore du départ du dirigeant ou du fondateur.
La gouvernance démocratique ou participative procède d’abord d’un état d’esprit, d‘un désir partagé de faire autrement pour mieux « faire ensemble ». Dès lors que cette volonté est affichée, il devient possible d’initier un processus expérimental dont les retombées alimentent une démarche en mouvement. Les éléments de méthode et d’organisation s’inventent alors dans l’action, au gré de l’expérience accumulée.
Nous déterminerons dans un premier temps le périmètre de ce que doit être la gouvernance démocratique au sein des associations puis nous déclinerons les différents domaines d’action de cette même gouvernance démocratique.