Ces raisons sont multiples :
- croissance de la démographie dans le premier degré, ce qui, à nombre de places constant, se traduit mécaniquement par une baisse du taux de scolarisation ;
- constatation que la scolarisation à 2 ans ne bénéficie pas uniquement et loin de là aux catégories défavorisées ;
- incertitude sur l’avantage de la scolarisation à 2 ans par rapport à celle à 3 ans pour un coût budgétaire élevé (10 000 postes énoncés).
De ce point de vue, on peut citer la position de l’Association générale des enseignants des écoles et des classes maternelles publiques (AGEEM) : « Pour l’AGEEM, la scolarisation des 2 à 3 ans est inscrite depuis l’origine de l’école maternelle française, c’est une position historique. Cependant, tous les enfants de 2 ans ne sont pas prêts, toutes les familles non plus, ni tous les enseignants. Ce choix offert aux familles doit perdurer. Pour l’AGEEM, l’obligation scolaire à 3 ans condamne toute scolarisation avant 3 ans, tout en ayant conscience que l’école maternelle à 2 ans reste une exception française. Autre précision, pour l’AGEEM, l’école maternelle n’entre pas dans la terminologie “petite enfance” qui pourrait mener l’école maternelle vers une dévalorisation afin d’en faciliter sa suppression. »