Contexte
Ces dernières années, diverses situations ont relancé le débat autour de la laïcité dans la restauration scolaire, dont la position de la ville de Chalon-sur-Saône en mars 2015 supprimant les repas de substitution.
Pourtant, il est admis en France, comme le soulignait le rapport de la commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République, dite « commission Stasi », remis au président de la République en décembre 2003, que des substituts au porc et du poisson le vendredi doivent être présentés dans le cadre de la restauration scolaire.
Il est ici proposé de traiter cette question de manière pragmatique, en ayant à l’esprit le caractère très sensible des questions posées et la nécessité de situer le débat dans une vision globale des enjeux de la restauration scolaire. Il s’agit de mettre en place des réponses n’excluant personne a priori, dans le respect de la loi du 9 décembre 1905, prolongée par la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 et complétée par la loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République (dite aussi « contre le séparatisme »).
Tout d’abord, une analyse locale et circonstanciée de la situation s’impose.
Ensuite, le rappel du cadre général de la restauration scolaire laïque s’effectue par une communication appropriée, avant de construire une proposition articulant respect de la loi et inclusion sociale et éducative.
Enfin, la réponse doit faire l’objet d’un portage politique et d’un partage avec l’ensemble des protagonistes. Elle se décline au quotidien dans l’intervention des agents de la pause méridienne.