Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Sébastien Taupiac : Directeur délégué au sein de la Direction de l’Offre de l’UGAP, j’ai en charge la stratégie de l’établissement et son déploiement opérationnel en matière d’intégration de nouvelles offres liées aux innovations de tous ordres (technologiques, financières et organisationnelles). J’anime une équipe de 3 collaborateurs directs et travaille en mode projet avec l’ensemble des directions siège et réseau de la centrale d’achat.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Sébastien Taupiac : De formation supérieure en management de la santé et en ingénierie biomédicale, j’ai intégré l’UGAP en 2001. J’ai évolué pendant quinze ans au sein de la centrale, occupant successivement les fonctions d’acheteur biomédical, de chef du département des achats médicaux, de directeur adjoint des achats et plus récemment de directeur délégué en charge de l’innovation.

À l’origine très orienté matériel médical, ma connaissance du secteur hospitalier m’a permis de développer progressivement une vision transversale sur l’ensemble des offres de produits et services intéressant les personnes publiques.

Citez le projet qui vous a le plus marqué et dont vous êtes le plus fier ?

Sébastien Taupiac : Tout d'abord, la participation active, depuis début 2014, au positionnement de l’UGAP comme relais efficient des politiques publiques notamment en matière d’innovation. La mise en place d’un pôle dédié a ainsi permis d’atteindre en 2015, 52 M€ d’achats innovants, dépassant ainsi d’ores et déjà le seuil des 2 % d’achats innovants  fixé à échéance  2020.

Ensuite, la reconnaissance par Emmanuel Macron du rôle-clé de l’UGAP en la matière, à l’occasion de ses vœux à la French Tech début 2016.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Sébastien Taupiac : Ce serait que l’acte d’achat public devienne un acte économique et que l’achat public soit davantage un levier du développement économique des entreprises à forte valeur ajoutée. En résumé, un achat public responsable au service des entreprises, de la création d’emplois et d’une amélioration des missions des personnes publiques. Un objectif fixé à près de 250 millions d’euros d’achats innovants en 2020 à l’UGAP.

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu’acteur public ?

Sébastien Taupiac : Une expérience de quinze ans au cœur de la commande publique, une forte implication au service de l’innovation et de sa prise en compte, une participation active au développement et à la reconnaissance de l’APASP, association historiquement ancrée dans la professionnalisation des acheteurs publics. Une représentation de l’UGAP dans de nombreux colloques et évènements afin de défendre le modèle d’un achat responsable.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Sébastien Taupiac : L'expertise en droit de la commande publique, l'appréhension des enjeux technologiques, du digital et du numérique, la connaissance des établissements publics et de leurs missions.

Cette capacité aussi à être en permanence au plus près des personnes publiques et des entreprises au sein des territoires pour comprendre leurs enjeux, leurs attentes, leurs contraintes et identifier les opportunités.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Sébastien Taupiac : Je citerai les rencontres avec de nombreux agents de la fonction publique dévoués quotidiennement au service des citoyens, des collaborateurs de l’UGAP acteurs d’un achat public efficient et responsable, et des dirigeants de startups et PME, acteurs quotidiens du développement économique de nos territoires. Il y a aussi celles avec des personnalités politiques conscientes des orientations à prendre pour notre pays sans pouvoir toujours y parvenir…

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière (sociétaux, institutionnels, humains…) ?

Sébastien Taupiac : La retraite de mon père qui aura pendant plus de quarante ans, en tant que dirigeant d’une PME, veillé à la création d’emplois, à la création de valeur ajoutée et au développement économique de la France. J'ai d'ailleurs une estime personnelle vis-à-vis des chefs d’entreprises.

Le passage de la barre symbolique des 10 % de chômage dans un pays dont les richesses - à la fois humaines, culturelles, géographiques - sont uniques. Une volonté de faire bouger les choses pour que nos enfants profitent de ce formidable patrimoine « économique ».

Voir tous les portraits