Portraits d'acteurs

Frédéric Tournay

Frédéric Tournay

Directeur départemental du SDIS de Lot-et-Garonne

« Notre quotidien est construit d'imprévus tant sur le plan opérationnel que managérial, avec la présence de 1 200 pompiers volontaires qui s'engagent uniquement par vocation auprès de la population. »

Quelles sont vos fonctions actuelles et les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Frédéric Tournay : Je suis actuellement Directeur départemental du SDIS de Lot-et-Garonne depuis 2021. Ma formation s'appuie sur un DUT hygiène et sécurité option sécurité civile puis un Master II : Droit économie et gestion - étude politique (management de l‘information stratégique) à l'IEP d'Aix-en-Provence. J'ai commencé ma carrière comme officier subalterne au SDIS 62 et SDIS 73, puis de 2004 à 2011 comme officier supérieur à l'École nationale supérieure des officiers de SP à Aix-en-Provence. J'ai ensuite rejoint le CNFPT comme directeur du pôle national SP risques majeurs. En 2013, je prends le poste de Directeur de la défense et de la protection civile en Polynésie française pour rejoindre ensuite le SDIS 64 comme Directeur départemental adjoint.

Si vous deviez décrire votre métier actuel en 3 mots, quels seraient-ils ?

Frédéric Tournay : Diversité / Disponibilité / Défi.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Frédéric Tournay : Les SDIS sont régis sous 2 autorités, celle du Président du CA du SDIS et le représentant de l'État, le Préfet. De plus, le quotidien est construit d'imprévus tant sur le plan opérationnel que managérial, avec la présence de 1 200 pompiers volontaires qui s'engagent uniquement par vocation auprès de la population, cela implique donc de pouvoir bénéficier de diverses qualités, une indispensable fiabilité, une évidente ténacité tout en sachant rester conciliant, fédérateur et visionnaire.

Qu'est-ce qui vous fait lever chaque matin ?

Frédéric Tournay : Le fait que chaque journée ne soit pas la même que la précédente. La capacité de ressentir que nos actions, nos décisions influent l'organisation au profit du collectif « SDIS ».

Quel est le projet qui vous a le plus marqué ou dont vous parleriez avec fierté ?

Frédéric Tournay : La création du plateau technique du centre national d'apprentissage au commandement opérationnel de l'École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP). Au regard de l'innovation pédagogique, des attendus de toute la profession sapeurs-pompiers, du collectif créé durant les travaux avec le monde du bâtiment dont les valeurs sont proches de celles des sapeurs-pompiers, et du collectif produit avec l'équipe d'encadrement et logistique lors de l'ouverture de ce site de formation.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Frédéric Tournay : Réussir ma reconversion post-professionnelle dans un projet qui lierait convivialité et humanité en lien avec l'œnologie.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Frédéric Tournay : Plusieurs rencontres, avec ceux qui donnent l'exemple de ce qu'il faut faire, mais parfois aussi avec ceux qui donnent l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire. Mais je retiens le souvenir du chef de corps de sapeurs-pompiers de Boulogne-sur-Mer en 1992 qui dès mon premier jour de travail en qualité de sous-lieutenant d'officier de sapeurs-pompiers m'a solennellement, à l'aube de ma carrière d'officier SP, invité à veiller à protéger ma vie familiale au regard de notre engagement professionnel si exigeant et chronophage en temps. Et un sous-directeur d'une administration centrale qui m'a encouragé avec insistance pour que je me présente au concours de directeur-adjoint de SDIS.

Quelle est votre citation préférée et pourquoi ?

Frédéric Tournay : « C'est celui qui fait qui sait » car c'est la personne qui travaille qui connaît le mieux les problèmes qu'elle rencontre et la plupart du temps les solutions les mieux adaptées pour y répondre.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Frédéric Tournay : Deux changements d'ordre bien différent : la départementalisation des SDIS (loi de 1996), qui a donné un vrai essor pour la sécurité civile et au monde des sapeurs-pompiers. Mon passage en Polynésie française, en qualité de directeur de la défense et de la protection civile. Un art de vivre ensemble dans l'entraide, la bienveillance, la gentillesse et la simplicité : LESS is More.

 

Propos recueillis par Hugues Perinel

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