Portraits d'acteurs

Jean-Laurent Nguyen Khac

Jean-Laurent NGUYEN KHAC

Directeur général du Centre Interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne (CIG)

"Je n’ai jamais fait de différence entre mon engagement personnel et mon engagement professionnel. Mon métier est une passion et le développement, la rationalisation et l’optimisation de la fonction publique territoriale, une obsession."

Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : En dehors d’un passage de deux ans dans une mairie de 30 000 habitants en tant que Directeur général adjoint, j’ai exercé l’essentiel de mon activité professionnelle au Centre Interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne (CIG) où j’ai été successivement Chef de service, Directeur général adjoint, puis Directeur général depuis dix-sept ans.

Je suis également, depuis dix ans, Président de l’Association nationale des Directeurs et Directeurs-adjoints de centres de gestion (ANDCDG), et suis ou ai été membre du conseil d’administration de multiples organismes comme le Conseil National d’Orientation ou l’association de formation des élus AIDIL.

Quelles sont les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Après deux DEA de droit et une formation d’ingénieur informatique, j’ai commencé au CIG de la Grande Couronne comme juriste, puis j'ai été Directeur général adjoint à la mairie de Saint-Gratien dans le Val d’Oise durant deux années, période pendant laquelle j’ai été diplômé de l’INET. Ensuite, je suis revenu au CIG en qualité de Directeur général adjoint, puis j'ai été nommé Directeur général le 1er janvier 1999. Membre du conseil d’administration de l’ANDCDG, j’en suis devenu le Président en 2006.

Citez le projet qui vous a le plus marqué et dont vous êtes le plus fier ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Persuadé depuis toujours qu’il est indispensable de renforcer l’attractivité de la fonction publique territoriale par rapport aux autres marchés de l’emploi, et notamment avec des éléments non monétaires, j’ai contribué activement à ce que les centres de gestion puissent intervenir dans le cadre d’un vaste plan d’accompagnement d’action sociale et de protection sociale pour les agents de la fonction publique territoriale. Ce plan est aujourd’hui en cours de développement.

Avez-vous un rêve que vous souhaitez concrétiser ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Je souhaiterais pouvoir assister et surtout contribuer à la mise en place d’institutions qui garantissent un statut de la fonction publique territoriale décentralisé, spécifique, homogène, de manière enfin pérenne sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre de la réforme territoriale.

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu’acteur public ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Je n’ai jamais fait de différence entre mon engagement personnel et mon engagement professionnel. Mon métier est une passion et le développement, la rationalisation et l’optimisation de la fonction publique territoriale, une obsession.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Avant tout, la tolérance, qui nous permet seule d’avoir une vision globale, et de tenir le temps nécessairement long pour l’accomplissement du type de projet que j’ai à mener, mais également un sens de l’anticipation aigu qui rend possible le fait d’obtenir les bons résultats au bon moment.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marqué dans votre carrière ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : Curieusement, mes rencontres politiques, celle de mon maire ou de mes présidents successifs, ont été exclusivement masculines. Alors que mes rencontres professionnelles, celle de mes DGS, ont été exclusivement féminines. J’ai eu la chance, dans les deux cas, de côtoyer des personnes exceptionnelles, dotées d’une véritable éthique composée de valeurs profondes.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Jean-Laurent Nguyen Khac : D’abord, quand je suis devenu Directeur général en 1999, où me retrouvant à la tête d’un établissement public gérant la carrière de plusieurs dizaines de milliers de personnes,  j’ai pu acquérir définitivement la dimension managériale qui constitue les fondements de mon métier aujourd’hui. Ensuite, lorsque je suis devenu Président de l’ANDCDG, car j’ai acquis une vision nationale de l’ensemble de la fonction publique territoriale et de ses institutions.

Les deux événements ont contribué, au-delà des variations politiques, à donner à ma fonction un sens définitivement stratégique.

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