Contexte
La massification du système éducatif qui s’est produit à partir des années 1970 a fait émerger le problème de l’échec scolaire. Dans un contexte socio-économique à la conjoncture défavorable liée à une augmentation du chômage, l’institution scolaire a répondu par des politiques identiques à celles existant dans les pays anglo-saxons de la « positive discrimination ». En France, cela s’est traduit par la création en 1981 des zones d’éducation prioritaire où l’on a voulu consacrer « plus de moyens pour les élèves qui en avaient le moins ». L’approche territoriale de la discrimination positive a concerné notamment les quartiers défavorisés des ensembles urbains mais aussi quelques bassins ruraux. Dans ces établissements scolaires, on retrouve partout des critères similaires : élèves dont les parents perçoivent de bas salaires ou qui sont inactifs, mères élevant seules leurs enfants, taux de chômage élevé chez les jeunes à cause d’un manque de formation qualifiante, forte immigration, délinquance, violences, insécurité…
En presque 40 ans de politique éducative prioritaire, le bilan apparaît mitigé. Malgré de nombreuses réformes et l’augmentation des moyens financiers et humains, les établissements scolaires n’ont pas obtenu les résultats escomptés, certains allant jusqu’à établir une corrélation avec les médiocres performances du système éducatif français sur le plan international.
Pour autant, l’éducation prioritaire est sans cesse « relancée », en 2013 notamment, puis réorientée en 2017.