Direction et gestion d'un établissement pour personnes âgées

 
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Direction et gestion d'un établissement pour personnes âgées

Les outils réglementaires et pratiques pour assurer une prise en charge individualisée de qualité des personnes âgées et des familles.

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Partie 4 - Proposer un accompagnement et une prise en charge individualisés
Chapitre 3 - Organiser l'accompagnement et la prise en charge

4.3/4 - Les besoins de la société pour inclure la personne âgée

L'inclusion sociale des personnes âgées exige une démarche volontariste de la part de l'ensemble de la société et de l'idée que l'on se fait de la vieillesse, qui n'est ni une maladie ni un handicap a priori. Elle se mesure aussi à la part du PIB que l'État décide de lui consacrer ; l'inclusion d'un cinquième risque au sein de la solidarité nationale est l'expression de cette prise de conscience du poids croissant des personnes âgées dans l'effort social de la Nation.

Le questionnement éthique autour des personnes âgées

L'éthique est une préoccupation constante visant le « bien agir », interrogeant le sens de l'action en cours compte tenu de la situation présente et en fonction de la personne à laquelle elle s'adresse ; c'est un concept transversal, donc en dialogue concerté, qui cherche à se mettre à la place de l'autre (capacité d'empathie) pour agir comme on aimerait qu'on le fasse pour soi (Paul Ricoeur).

La situation est plus compliquée chez les personnes âgées quand les troubles mnésiques ou les troubles cognitifs les font tendre vers la démence, quand l'identité de la personne fuit. N'allons-nous pas nous perdre dans l'inconnu de l'autre ? Perdre la mémoire, c'est mourir un peu, et la maladie d'Alzheimer nous renvoie à l'idée de pertes qui aboutissent à la mort. D'où la recherche d'un dépistage le plus précoce possible pour tenter de prévenir et de reculer les limites. Recherche de facteurs de vulnérabilité, quête de règles de prévention n'ont rien de spécifique pour l'instant.

La véritable question éthique est de repousser l'idée que le malade Alzheimer serait en dehors de notre société et de savoir comment éviter la mort sociale en lui préservant sa qualité de sujet, dans le respect, la dignité et la bienveillance.

La mémoire résiste encore dans ce qu'elle a de plus archaïque et dans la mémoire dite procédurale ; des stratégies doivent être mises en place pour préserver, à défaut de restaurer, des capacités à travers des activités, des stimulations qui pourront faire éclore des surprises même si la mémoire immédiate ou la mémoire sémantique sont évidemment atteintes.

Par l'approche individuelle ou en petit groupe, il faut espérer que certaines médiations vont mettre les personnes âgées en capacité de faire encore des choix et de garder une part de leur libre arbitre. Ceci demande une force de conviction de la part des soignants qui doit s'appuyer sur un savoir, un savoir-faire non stéréotypé et une approche confortée par la transversale collégialité.

C'est l'approche globale, sérieuse, patiente et compétente, aidée au besoin par des expertises spécialisées, qui permettra de ne pas aggraver une perte d'autonomie par l'absence de correction de handicaps, handicaps...

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