Direction et gestion d'un établissement pour personnes âgées

 
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Les outils réglementaires et pratiques pour assurer une prise en charge individualisée de qualité des personnes âgées et des familles.

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Partie 6 - Procéder à l'évaluation interne et externe
Chapitre 1 - Situer l'évaluation

6.1/2 - Prévenir les risques

Quels sont les écueils traditionnels à éviter en matière d’évaluation ?

En quoi la reconnaissance de la singularité du secteur social et médico-social n’interdit pas de l’évaluer ?

Quelles sont les conditions éthiques et managériales de réussite d’une démarche d’évaluation ?

I - Des écueils traditionnels

Afin de prévenir les risques, l'évaluation doit être encadrée

Une évaluation interne ne trouvera son utilité en termes de mobilisation collective de l'ensemble des acteurs pour améliorer la qualité des prestations que si l'initiative est fortement portée par l'équipe d'encadrement de l'établissement ou du service, et de son directeur au premier chef. Ceux-ci s'attacheront à conduire le projet à son terme, en étant attentifs aux écueils inhérents à toute conduite de changement au sein d'une institution, mais également aux risques spécifiquement inhérents à une démarche d'évaluation :

  1. Le formalisme. Un risque d'autant plus grand que l'évaluation interne est imposée d'en haut, par la loi, et que l'acquisition d'un référentiel ne présente un intérêt que si un réel travail d'appropriation est réalisé par l'équipe.

  2. L'enlisement dans des ergotages sans fin. La conduite de la démarche est essentielle pour maintenir le bon cap : s'attacher aux faits, construire le référentiel et conduire l'évaluation à partir des besoins et des attentes des usagers, formaliser les étapes et gérer avec rigueur le calendrier.

  3. L'instrumentalisation de l'évaluation à d'autres fins. Que celle-ci soit de l'ordre du contrôle ou de la gestion d'un conflit, qu'elle soit bien intentionnée ou non, toute tentative d'utiliser l'évaluation à d'autres fins que celle de porter un jugement sur la valeur d'une intervention au regard d'un référentiel est éthiquement condamnable et généralement contre-productive. La démarche d'évaluation ne produit du changement que dans la clarté des intentions, ce qui ne récuse pas, bien au contraire, la confrontation des perceptions et des avis.

  4. La remise en cause du travail effectué. Malgré toutes les précautions, et bien qu'elle ne s'attache jamais aux personnes, mais seulement aux fonctions et à l'organisation, l'évaluation est toujours susceptible de remettre en cause le travail d'un acteur. En ce sens, elle est porteuse de violence. Plutôt que de le nier, il faut en avoir conscience, afin de maîtriser les tensions produites. Cette responsabilité, les évaluateurs peuvent l'assumer dès lors qu'ils font preuve de respect pour les acteurs et qu'ils inscrivent leur intervention dans un processus participatif et d'apprentissage collectif.

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