Que faire si un enfant refuse de manger ?

Question

Accepted Answer

Le refus alimentaire de l’enfant est toujours une grande source d’inquiétude chez celui qui le nourrit. Dans bien des cas, pourtant, ces craintes sont injustifiées. Il s’agit néanmoins de  comprendre les raisons de ce blocage  qui diffèrent en fonction de sa durée et de l’âge de l’enfant. 
  Au biberon :  
 Lorsqu’un bébé refuse de finir son biberon, c’est soit qu’il n’a plus faim, soit qu’il éprouve un inconfort particulier (dentaire, digestif…). En général, tout rentre dans l’ordre rapidement. 
 Plus grand, soit : 
  Il ne veut plus manger à la cuillère et n’accepte que le biberon :  
 Fréquent à partir de 9 mois, ce refus est souvent le signe d’une petite fatigue passagère due aux nombreux apprentissages auquel un bébé est confronté à cette période de sa vie. L’enfant a besoin de faire une pause dans le réconfort de la régression. Ce petit blocage peut aussi être provoqué par une cuillerée de purée trop chaude ou une « fausse route » suite à quoi l’enfant a besoin d’être rassuré et encouragé pour retrouver le plaisir de manger. Veillez toutefois à ce que la situation ne se prolonge pas pour ne pas entraîner de carences. 
  Il est dérouté par une nouvelle texture :  
 Face à la nouveauté, tout comme les adultes, certains se montreront curieux, d’autres méfiants, d’autres encore carrément paniqués ! Laissez-le regarder, toucher (très important pour lui), sentir. Veillez aussi à ne pas brûler les étapes : le mieux est de proposer des purées de plus en plus épaisses, en y introduisant quelques morceaux bien tendres vers la fin. Vérifiez également que l’enfant est suffisamment « équipé » pour la mastication : à moins de huit dents, l’expérience peut en effet se révéler fort désagréable, les gencives étant trop sollicitées. 
  Il refuse un nouvel aliment :  
 Dans ce cas, ne le forcez pas et attendez quelques jours avant de le lui proposer à nouveau. 
  Il ne finit pas son assiette :  
 Peut-être n’a-t-il tout simplement plus faim. Ou parfois, comme pour les adultes, certains jours « ça ne passe pas… » ? N’insistez pas, il mangera certainement mieux au repas suivant. 
  Il chipote :  
 Veillez à varier les plaisirs au niveau des goûts comme des présentations. 
  Il se sert de la nourriture comme moyen de pression :  
 Cela arrive surtout dans le cadre familial, les enjeux relationnels étant différents. Alors voici quelques conseils à donner aux parents : 
 
  ne pas se braquer : plus ils insisteront, moins il mangera ; 
  ne surtout pas faire de l’alimentation un objet de chantage (« si tu manges, tu auras le droit de… ») : ce n’est jamais une bonne stratégie et il ne manquerait pas de l’utiliser à son tour (« je mange, si… ») ; 
  ne pas lui préparer autre chose (des pâtes, par exemple) : un cercle infernal d’où il serait difficile de sortir ; le prévenir simplement, sans s’énerver, qu’il n’aura pas autre chose et, si rien n’y fait, enlever son assiette et passer à la suite ; s’il persiste, faire de même ; puis, ne plus rien lui donner avant le prochain repas lors duquel les choses devraient commencer à rentrer dans l’ordre… 
 
  Il existe aussi de petits mangeurs…  
 … comme de grands gloutons ! Une explication à ne pas négliger. 
 
   Attention

En revanche, un blocage alimentaire persistant peut être une façon pour l’enfant d’exprimer  un mal-être, une anxiété . Peut-être a-t-il été confronté à un événement qui l’a perturbé. Les enfants n’aiment pas le changement : ils ont besoin de leurs repères affectifs, matériels pour se sentir en sécurité. Aucune piste n’est à négliger. Discutez-en avec les parents en leur conseillant d’expliquer la situation à leur enfant, même s’il est tout petit. 
    Par ailleurs, si un refus de manger s’accompagne de  symptômes physiques , l’avis d’un médecin est bien sûr indispensable.

Réunir les conditions d’un bon repas

Contexte

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