Une évaluation interne est composée des éléments suivants :
- auto-évaluation des pratiques professionnelles ;
- plan d’amélioration continue de la qualité (PAQ) ;
- rapport de synthèse (cf. schéma ci-dessous).
Cet « exercice » a pour objectif de conduire les établissements à transposer, par écrit, le niveau de qualité de leurs prestations professionnelles ainsi que les actions mises en œuvre pour les améliorer.
Attention
Une évaluation interne ne se résume pas à une « simple » auto-évaluation ; elle se déroule en deux temps :
- d’abord, mesure de la qualité des pratiques professionnelles (auto-évaluation) ;
- ensuite, planification des actions d’amélioration (PAQ).
De manière isolée, cette démarche serait comme une pierre jetée à l’eau : beaucoup de « vagues » au moment de l’impact, mais des effets qui s’estompent rapidement… Seule la succession des évaluations permet de garantir une démarche continue de l’amélioration de la qualité dans un établissement.
Remarque
L’évaluation interne présente un caractère cyclique, d’où l’intérêt de ne pas négliger la bonne intégration de cette démarche. La réglementation prévoit la transmission d’une évaluation interne aux autorités de tarification tous les cinq ans.
Le phénomène de « récurrence » étant bien établi, nous pouvons nous intéresser maintenant aux mécanismes qui permettront d’intégrer positivement ce « changement » dans un établissement.
Ce n’est plus un secret à ce jour : les emplois du temps de l’ensemble des professionnels qui interviennent en Ehpad sont déjà très surchargés. Accepter et faire accepter cette « figure imposée » demeure un véritable enjeu dans de nombreuses structures.
Seulement, comme nous venons de le rappeler ci-dessus, une évaluation interne est une étape qui s’insère dans un authentique cycle de démarche qualité (cf. Cycle de démarche qualité).
Au-delà de l’injonction réglementaire, l’état d’esprit dans lequel cette démarche sera conduite influencera nécessairement son impact sur les bénéficiaires, leurs familles et les membres du personnel. Pour les responsables d’établissements accueillant un public vulnérable, cette « prise de conscience » est incontournable.
L’ordre des mots n’est pas anodin ; la direction de l’établissement, qui sera l’élément moteur de la démarche, devra donc préalablement accepter ce changement et identifier les aspects positifs qui pourront émerger de cette « formalité », avant de souhaiter la faire accepter aux usagers de la structure. On peut citer notamment les aspects positifs suivants :
- Une évaluation interne est une démarche participative : c’est l’occasion de (re)mobiliser le personnel, les résidents et leurs familles autour d’un projet concret.
- Une évaluation interne est une démarche structurée : c’est l’occasion de créer un outil de management qui saura s’adapter au rythme des évolutions réglementaires.
- Une évaluation interne est une démarche personnalisée (pour l’instant) : c’est l’occasion de valoriser son savoir-faire.
- Une évaluation interne est une démarche de questionnement : c’est l’occasion de lutter contre les « habitudes »…
A noter
Il est important de noter que le degré d’engagement de la direction est déterminant pour la bonne coopération de l’ensemble du personnel.
Cette fiche propose une méthodologie pour accompagner au mieux la conduite d’une évaluation interne en Ehpad. Nous détaillerons le mécanisme en cinq étapes.