Contexte
Les Ehpad sont à la croisée des chemins. On le sait, vieillir à domicile est devenu le souhait croissant des personnes âgées, comme l’a révélé, notamment, la Concertation grand âge et autonomie qui s’est concrétisée par le rapport Libault de mars 2019. Les Ehpad doivent donc revaloriser leur image tout en transformant leur organisation, qui doit désormais s’inscrire dans une logique de parcours.
Par ailleurs, les établissements doivent faire face à un enjeu financier dans un contexte économique contraint sur le plan individuel et collectif, alors même que certaines structures ont un besoin important de nouveaux investissements. Ainsi, des rapprochements, regroupements, mutualisations sont souvent envisagés pour répondre à cet enjeu.
Plusieurs motivations peuvent être à l’origine de ces dynamiques, comme la mutualisation de certains services pour optimiser les coûts ou atteindre des objectifs impossibles à réaliser seul (par exemple, la création d’une cuisine centrale, d’une blanchisserie commune ou le recrutement de personnel spécialisé en milieu rural). L’intention des structures peut être également la réalisation d’économies d’échelle permettant de diversifier l’offre et d’améliorer la qualité des accompagnements à budget constant ou encore la résorption de difficultés financières importantes. Quelle que soit la motivation, le préalable indispensable conditionnant la réussite du projet sera le souhait de travailler ensemble, qui devra être partagé par toutes les structures.
Certains regroupements sont initiés par les administrateurs des structures, d’autres sont encouragés par les autorités de tarification et de contrôle. Beaucoup de projets de mutualisation sont souvent envisagés par les directions des structures elles-mêmes. Cependant, coopérer ne va pas de soi et outre les repères méthodologiques, nous vous proposons de déjouer les pièges et risques engendrés par ces coopérations.