Contexte
Les structures familiales ont considérablement évolué ces dernières décennies. Les organisations, les modes de fréquentation ainsi que les besoins et attentes des enfants et familles changent, et les structures d’accueil doivent être attentives à ces évolutions. Au vu de l’organisation de chacun et des différentes restrictions (sanitaires, sécuritaires…) ou d’emplois du temps surchargés, la coéducation chère au monde de l’éducation populaire peut être compliquée à mettre en place.
Il est donc fondamental de s’interroger sur la place que les équipes pédagogiques souhaitent donner aux familles pour concevoir et faire vivre un cadre relationnel au sein des ACM. La création de l’indispensable climat de sécurité et de confiance passe en effet par une démarche partenariale entre professionnels et parents : de là peuvent émerger les prémices de la coéducation.
La mise en place de nombreux espaces partagés dans le champ de la petite enfance a permis d’améliorer et de faciliter la rencontre entre les professionnels et les familles. Au fil du temps, un vide se creuse pour des familles non-utilisatrices de ces espaces, pour des familles en fragilité ou en sortant du cocon de la toute petite enfance. Et l’on passe de quelques échanges en maternelle à peu voir pas de lien en élémentaire, et ainsi de suite. Le lien entre les professionnels et les familles est indispensable pour le bien-être de l’enfant. Plus que jamais, les animateurs apparaissent alors comme des acteurs privilégiés pour créer des lieux de rencontre où se développent des pratiques partagées. Le Code de l’action sociale et des familles insiste sur cette nécessaire continuité entre les familles et les acteurs de l’éducation.