Contexte
Les politiques publiques en faveur de la jeunesse, et plus particulièrement à destination des adolescents et adulescents lorsqu’ils se trouvent dans un âge encore proche de la majorité, sont conçues à partir d’entrées thématiques.
Les secteurs de la jeunesse et des sports ont longtemps été englobés dans un ministère portant d’abord des politiques de santé et des politiques sociales, et continuant de porter cette organisation dans ses services déconcentrés : cela peut laisser penser que les politiques publiques en faveur de la jeunesse se résument d’abord à une préoccupation visant à soigner les maux dont souffrirait particulièrement cette tranche d’âge globalisée sous l’appellation « jeunesse ».
Or, il semble que depuis quelques mois, un mouvement s’amorce dans le sens d’un retour à une politique de jeunesse à visée plus émancipatrice, où les jeunes seraient davantage acteurs de leur vie, au moins au plan civique.
Inspiré des principes de l’éducation populaire, ce recentrage sur la capacité de chacun à agir sur sa propre vie par émancipation au sein d’un collectif prend un sens particulièrement intéressant lorsque l’on veut gérer l’interdit et la transgression dans la relation à l’adolescent. Il est en effet essentiel que les organisateurs et les équipes pédagogiques des accueils collectifs de jeunes puissent maintenir cette entrée en matière comme fondement de leurs politiques et de leurs actions.