Contexte
« L’isolement de nos aînés est une vraie distanciation sociale », déclarait l’association caritative Les Petits Frères des pauvres dans un rapport en juin 2020 relatif aux effets du confinement sur les personnes âgées.
La crise de la Covid-19, a mis sur le devant de la scène, avec une ampleur inédite, les problématiques de l’isolement des personnes âgées, qui n’ont jusqu’à présent jamais été prises à bras-le-corps par la puissance publique. Les alertes en la matière étaient pourtant loin d’être nouvelles.
En 2015 déjà, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement inscrivait la lutte contre l’isolement des personnes âgées comme une priorité avec le déploiement sur tout le territoire d’équipes citoyennes coordonnées par l’association Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement social des âgés). Cependant, ce déploiement est complexe à mener et de nombreux territoires ne sont toujours pas couverts.
Dans ce contexte, bien que leur mission première soit limitée à la prise en charge du bénéficiaire et à la réponse au besoin d’aide et d’accompagnement à domicile, les associations de maintien à domicile, fortement présentes sur les territoires, notamment les territoires ruraux, disposent d’atouts pour encourager le maintien du lien social et pour développer la participation sociale des personnes âgées.
Après quelques données chiffrées relatives à l’isolement des aînés, nous vous proposons de décrire le contexte favorable des SAAD dans l’encouragement de la participation sociale des aînés, avant d’évoquer les actions concrètes qui peuvent se réaliser.