Contexte
Plus de 250 villes de France développent et pilotent cette année des actions « Coup de Pouce » dans le cadre de leurs politiques de prévention de l’échec scolaire précoce en complément de l’action pédagogique de l’école. Depuis leur création en 1994, ces clubs ont bénéficié à 120 000 enfants de grande section, CP et CE1, chiffre apparemment conséquent qu’il faut néanmoins mettre en regard avec :
- la situation d’échec pérenne d’une frange massive du public scolaire (100 000 enfants sortent sans diplôme du système scolaire selon le rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire [CNESCO] du 7 décembre 2017) ;
- la persistance de l’illettrisme (7 % de la population française âgée de 18 à 65 ans) ;
- notre contexte national qui est l’un des plus socialement inégalitaires des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ainsi que le rappellent cruellement les récentes enquêtes Pisa et Pirls.
La rentrée 2018 annonce d’importantes transformations des temps scolaires et périscolaires ainsi qu’une action pédagogique renforcée de l’école dans les réseaux d’éducation prioritaire avec le dédoublement des classes de CP et CE1. Elle invite donc nombre de municipalités à reconsidérer leurs interventions, en particulier dans un contexte financier contraint.
Afin de les accompagner dans leurs réflexions, cette fiche se propose de rappeler quelques éléments de la théorie de l’action « Coup de Pouce », dans le but :
- d’étayer l’idée qu’une politique efficace de lutte contre les inégalités sociales d’accès à la réussite pour tous doit se réaliser tout en même temps dans l’école et en dehors de l’école ;
- de proposer des outils solides aux villes qui souhaiteraient transformer leurs modes d’intervention pour accompagner les évolutions en cours.