Contexte
L’évaluation des élèves apparaît comme une pratique fondamentale dans tout système d’enseignement et de formation : pour réguler les apprentissages, pour valider les acquis, pour documenter l’orientation, pour certifier les compétences. C’est à partir des résultats des évaluations que se joue leur destin scolaire et, dans une large mesure, personnel.
Elle occupe aussi une place importante dans les pratiques enseignantes. Quantitativement : si l’on en croit la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), dans le second degré, les professeurs de lettres et de mathématiques consacrent respectivement 6 h 33 et 6 h 34 par semaine à évaluer leur travail, contre 7 h 31 pour les professeurs de langues ou encore 1 h 49 pour les professeurs d’EPS, sans compter la participation aux conseils de classe et aux jurys d’examens. Qualitativement aussi dans la mesure où l’évaluation est une sorte de pouvoir qu’ils exercent sur les élèves.
Elle prend aujourd’hui des formes multiples qui correspondent à des objectifs et des situations différentes : évaluation du travail et des résultats des élèves, évaluations institutionnelles à visée diagnostique, bilans périodiques et de fin de cycles, examens et même évaluations internationales à visées comparatives.
Le chef d’établissement n’est plus un enseignant mais, finalement, c’est lui qui signe (les bulletins, les livrets, les bilans, les fiches Avenir) et qui endosse la responsabilité de l’évaluation des élèves. Il lui appartient de s’assurer qu’elle est le plus fiable possible, tant en termes de justesse que d’équité.