Contexte
Depuis le décret du 11 avril 1988, la fonction de chef d’établissement secondaire est régie par un statut particulier des personnels de direction. Celui-ci a été promulgué deux ans après la création de l’EPLE destinée à transférer le centre de gravité de l’Institution vers les établissements, c’est-à-dire là où se passe l’essentiel : l’acte éducatif. Ces deux évolutions importantes du cadre institutionnel ont coïncidé avec la loi d’orientation du 10 juillet 1989 (voir la fiche La politique éducative : les lois d’orientation) qui recentre les missions de l’Éducation nationale sur la réussite scolaire, l’accomplissement éducatif et l’insertion de l’élève.
Dans le contexte de la décentralisation (voir la fiche Une double tutelle) et de la déconcentration, la redéfinition de la fonction de chef d’établissement a continué de s’affirmer, en 2001, avec l’instauration du corps unique et la publication d’un référentiel résultant des travaux d’une commission présidée par le recteur Blanchet. Plus récemment, les décrets des 1er août et 26 octobre 2012 contribuent à renforcer l’ouverture et la responsabilisation de la fonction. La professionnalisation des fonctions d’encadrement scolaire s’est accompagnée d’un encouragement à la mobilité fondé sur un dispositif d’évaluation triennal. De surcroît, le décloisonnement s’affirme plus récemment dans le cadre de la modernisation des trois fonctions publiques et l’ouverture aux ressortissants de l’Union européenne. Ces évolutions s’insèrent dans le temps long de la nouvelle gouvernance de l’Éducation nationale dont elles constituent l’un des points d’appui.