Contexte
Si elle constitue un outil privilégié pour permettre aux personnes privées d’assurer leur propre sécurité dans les lieux où elles sont propriétaires, la mise en œuvre de la vidéoprotection par les collectivités publiques et les gestionnaires d’espaces ouverts au public tend à se renforcer.
L’État joue un rôle d’incitation particulièrement actif dans ce sens, en mobilisant à la fois des outils financiers via le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et juridiques via de nouveaux textes élargissant le cadre du recours à la vidéoprotection (cf. L. n° 2011-267, 14 mars 2011).
On pourra cependant raisonnablement s’interroger sur le sens d’un recours systématique à cet outil dont l’efficacité et l’efficience, si elles ont été démontrées dans des configurations précises (notamment pour les surveillances d’espaces fermés), ont été très régulièrement démenties par des études obéissant à des protocoles scientifiques rigoureux.