Les contraintes budgétaires, associées aux contraintes environnementales, conduisent la plupart des pouvoirs adjudicateurs à s’engager aujourd’hui sur la voie d’une meilleure maîtrise de leurs achats d’énergie liés au fonctionnement des bâtiments. Les directions des achats ont un rôle essentiel à jouer dans ce domaine.
Elles doivent, pour cela, veiller à être étroitement associées à la politique d’optimisation de la consommation énergétique des bâtiments et ne pas se cantonner à une simple gestion des procédures de marché.
La diminution des dépenses liées à la consommation d’énergie
Les dépenses liées aux achats d’énergie propres aux bâtiments (électricité, gaz, fuel, etc.) représentent un poste de consommation important dans le budget d’un pouvoir adjudicateur (plus de 5 % en moyenne).
Il est donc important de les maîtriser, qu’il s’agisse de dégager des marges de manœuvre financières pour de nouveaux projets, ou tout simplement de tenir dans un budget.
L’enjeu environnemental
Les bâtiments (qu’ils soient privés ou publics) représentent à eux seuls environ 40 % de la consommation énergétique totale des États membres de l’Union européenne.
La France, en ce qui la concerne, s’est donnée en 2009 un objectif ambitieux de réduction globale de 38 % en volume des consommations énergétiques de ses bâtiments d’ici 2020 (article 5 de la
loi n° 2009-967 du 3 août 2009
dite « Grenelle 1 »).
Il a été, notamment, prévu dans ce cadre que :
- L’État et ses établissements publics engagent des travaux de rénovation, ciblés sur les surfaces les moins économes en énergie de leurs bâtiments, afin de réduire leur consommation énergétique globale de 40 % d’ici 2020. Trois grands types d’action ont été identifiés. Il s’agit de la réalisation de travaux sur l’enveloppe et les équipements des bâtiments, de mesures liées à la gestion des équipements et des occupants, ainsi que de la réduction des surfaces occupées par les services de l’État.
- Les collectivités locales et leurs établissements publics soient incités à faire de même dans le respect du principe de leur libre administration.