Toute personne apercevant un début d’incendie doit donner l’alarme et mettre en œuvre les moyens de premiers secours, sans attendre l’arrivée du personnel spécialisé désigné.
Ceci est la première règle à appliquer. Cette mesure de bon sens nécessite cependant que les agents soient formés à l’utilisation et à la manipulation des outils et moyens de lutte contre l’incendie, tels les extincteurs (art. R. 4227-39 du
Code du travail
).
Il est ainsi possible de distinguer deux types de besoins :
- la formation générale de tout le personnel au maniement des extincteurs et à la conduite à tenir en cas d’incendie ;
- la formation d’équipes spécialisées (équipiers de premiers secours et de seconde intervention). Plus aguerries et mieux équipées, celles-ci peuvent mettre en œuvre des moyens plus sophistiqués, tels les lances à eau ou à mousse, les appareils respiratoires isolants (ARI). Surtout, elles savent organiser les secours et assister les pompiers pour leur accès au sinistre.
Le choix de former des équipes spécialisées revient à la collectivité en fonction de son organisation, des risques d’incendie (stockage de matières inflammables, configuration des locaux, protection d’outils de travail sensibles, etc.).
A noter
Un grand nombre de collectivités gèrent des établissements recevant du public (ERP) pour lesquels existe une réglementation spécifique (
Code de la construction et de l’habitation
). Cette réglementation peut amener à former des Ssiap (Service de sécurité incendie et d’assistance à personne) qui assurent la sécurité du public.
Les équipiers de première intervention (EPI)
Leur rôle est de donner l’alarme et d’intervenir immédiatement dans leur zone de travail avec les moyens d’extinction disponibles sur place. Il est conseillé d’avoir un effectif d’au moins 10 % des employés capables d’intervenir en tout point de l’établissement en moins d’une minute lorsque le risque incendie le nécessite.
Ils sont motivés, volontaires, formés une fois par an, entraînés et recyclés.
Les équipiers de seconde intervention (ESI)
Leur rôle consiste, en attendant l’arrivée des secours extérieurs, à compléter l’action des équipiers de première intervention en apportant et utilisant des moyens complémentaires. Du fait de leur intervention plus tardive, et donc de l’importance accrue du sinistre, leur formation et leur matériel doivent être bien plus importants et spécifiques : tenues de feu, appareils respiratoires (ARI), robinets d’incendie armé, etc. La formation et les exercices doivent être réguliers (tous les 3 à 6 mois).
L’effectif de base est de 3 hommes par séquence de travail. Il est doublé si le délai d’intervention des secours est supérieur à 10 minutes. Les équipiers de seconde intervention sont en général présents dans des structures à fort risque d’incendie.
A savoir
La mise en place d’équipes de première intervention est souvent imposée par les assureurs ou la réglementation ERP (art. R. 4227-39 du
Code du travail
).