L’agressivité consiste à faire passer avec violence ses besoins et ses désirs avant ceux des autres. Une agression est une « attaque non provoquée, injustifiée, généralement soudaine » (Le Petit Robert).
La violence est plus généralement un abus de l’utilisation de sa force. La violence au travail est la « situation où les personnes sont maltraitées, menacées ou agressées dans des circonstances liées à leur travail qui mettent explicitement ou implicitement à l’épreuve leur sécurité, leur bien-être » (rapport CEE, 1995).
Attention
Il ne faut pas confondre la menace avec l’agression : la menace précède l’agression, elle est faite pour l’éviter.
Trois conditions rendent une menace « efficace » :
- viser une cible susceptible de se soumettre à la menace ;
- atteindre sa cible ;
- être suffisamment convaincant pour être pris au sérieux.
Quelles sont les origines de l’agressivité et de la violence ?
Les conduites agressives et violentes spontanées ou en réaction à une situation non tolérée s’expliquent le plus souvent par :
- des maladies neurologiques, mentales ;
- des facteurs psychosociaux liés aux inégalités socio-économiques engendrant la peur et la souffrance.
Les relations avec le public (clients, usagers, fournisseurs) peuvent entraîner des relations violentes.
Enfin, dans la collectivité elle-même, les relations entre collègues, avec les subalternes ou la hiérarchie, peuvent devenir insupportables.
Exemples :
- isolement ;
- horaires atypiques ;
- contact avec le public ;
- proximité d’objets de valeur ou d’argent liquide ;
- conditions physiques et mentales dégradées prédisposant l’agent à créer lui-même un climat d’agressivité.
A retenir
Un agresseur potentiel a le choix entre trois possibilités : attaquer, se retirer ou arriver à un compromis. La situation et l’attitude des autres face à une agression ou une menace peuvent influer sur la personne violente.
Quels types d’agressions et de violences un agent peut-il subir ?
On peut distinguer les violences :
- verbales dites « spontanées » (incivilités, menaces, humiliations) ;
- répétées (brimades, harcèlement sexuel ou moral) ;
- physiques externes, soit contre des biens (vandalisme), soit contre d’autres personnes ;
- physiques personnelles, qui peuvent aller jusqu’à la prise d’otage ou l’assassinat.
Attention
- Les violences d’origine externe à la collectivité, même quand elles ne provoquent pas de blessures graves, peuvent avoir des répercussions sur la santé psychique de l’agent.
- Les violences internes ont un fort impact sur la motivation, le climat social dès qu’elles s’étendent dans la durée.