Partie 9 - En complément
Chapitre 15 - La socialisation dans les modes d’accueil

9.15/5 - Jeux et jouets au cœur de la socialisation

Le jeu : un support de développement et de socialisation

Le jeu spontané, présent dans toute activité enfantine est un support de la croissance. C’est par lui que l’enfant se construit, se développe, étudie et comprend son environnement, élabore son identité, affirme sa personnalité. Bref, qu’il grandit, dans sa tête et dans son corps. C’est aussi par lui qu’il apprend à entrer en relation avec les autres et à respecter certaines règles. Bref, qu’il se socialise.

Le jeu est riche d’explorations motrices, cognitives, relationnelles. Il soutient le développement de l’enfant dans chacun de ces domaines.

C’est chouette de grandir, mais ça fait un peu peur aussi. Et pour dompter, dépasser cette peur, rien de tel qu’un jeu où projeter. Un jeu aussi pour libérer ses angoisses, ses pensées, ses pulsions, ses ressentis, ses émotions.

L’enfant ne joue pas seulement pour s’amuser. Par le jeu, il travaille à grandir, raison pour laquelle il le fait avec autant de sérieux.

C’est aussi un formidable médiateur pour entrer en relation avec l’autre, petit ou grand.

Conseils
  • Sachez doser proximité rassurante et distance nécessaire.

  • Alternez les jeux partagés et les moments où les enfants jouent seuls (deux activités riches d’enseignements différents : avec l’adulte, ouverture ; seuls, essais-erreurs qui font progresser).

  • Proposez des expériences ludiques variées.

  • Commentez ce que font les enfants.

  • Expliquez-leur leurs actions, leurs ressentis.

  • Encouragez-les, félicitez-les (motivation).

  • Favorisez leur curiosité, leur esprit de découverte (cela développe le goût d’apprendre, utile toute la vie).

  • Valorisez tous les signes de maturité.

Exemple

Demande d’aide pour entrer en relation

Décidément, Jean, 20 mois, n’arrive pas à encastrer toutes les pièces de son jeu ! Il les tourne et les retourne : ça ne rentre pas. Il y a toujours un coin qui résiste malgré la force qu’il y met. Il tape la pièce sur le socle : rien n’y fait.

Et personne pour l’aider. Jeanne et Marie, les deux auxiliaires de puériculture de la section des « moyens », sont occupées. L’une lit un livre à l’autre bout de la pièce, concentrée sur le petit groupe qui l’écoute attentivement. L’autre est dans la salle de change avec Margot qui n’a pas l’air d’aller très bien aujourd’hui.

Jean regarde autour de lui. Personne ne bouge.

Il y a bien cette dame qui reste assise dans un coin et ne fait rien sauf écrire dans le cahier posé sur ses genoux. Elle est là depuis hier. Les AP ont dit aux enfants que c’est une stagiaire, qu’elle s’appelle Lucie, qu’elle va...

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