Partie 6 - Évaluation interne et externe

6/4 - Travailler avec un consultant

Consultant c’est un vrai métier avec des compétences (souvent acquises sur le tas, les formations initiales spécialisées et qualifiantes restant encore peu développées) et des règles d’intervention. Mais en même temps, c’est un métier qui s’exerce dans un contexte de forte concurrence avec une réalité qui s’impose : tout consultant vend son temps de travail (la notion anglo-saxonne de « time is money » est parfaitement adaptée à la quasi-totalité des cabinets de consultants). Il est donc indispensable dans une relation de travail avec un consultant (il s’agit bien entendu ici d’un consultant extérieur à l’établissement) de bien prendre conscience de cette réalité. Avec la loi du 2 janvier 2002, le marché autour de l’évaluation et de la qualité s’est considérablement ouvert dans le secteur social et médico-social. Depuis septembre 2009, avec la première publication des cabinets agréés pour l’évaluation externe, les établissements comme les conseils généraux sont prospectés par les cabinets pour offrir des services adaptés en mettant en valeur leurs compétences et leurs grandes expériences dans le domaine. La valorisation de leur agrément par l’ANESM est bien évidemment mise en relief, mais n’oublions surtout pas que l’ANESM n’avait pas pour mission dans l’élaboration des listes de cabinets agréés de valider la qualité de ces cabinets ; ce sera à l’usage que ces derniers seront évalués par les établissements eux-mêmes.

I - Les types de consultants

Fiche d’identité du métier

Dans leur livre sur Le Métier de consultant, Patrice Stern et Patricia Tutoy décrivent cinq types de consultants.

  1. Les aventuriers intellectuels qui sont très motivés par les études quantitatives et la rigueur du rapport remis. Hélas, souvent, ces aventuriers ne vont pas jusqu’à l’élaboration de recommandations ou ils ont beaucoup de mal à en proposer.

  2. Les navigateurs stratégiques qui se régalent des méthodes les plus sophistiquées et prennent beaucoup de hauteur : « le navigateur stratégique n’est pas un homme de terrain et il n’est pas à même de promouvoir le changement dans l’organisation ».

  3. Les docteurs en management ou les « chercheurs consultants » qui procèdent par une analyse systémique de l’organisation et contribuent à la mise en œuvre de la solution.

  4. Les architectes de système : spécialistes souvent pointus sur tel ou tel domaine, ils proposent aux décideurs des...

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous pour accéder à la publication dans son intégralité.