Contexte
La tendance ne fait que se renforcer : les personnes âgées souhaitent vivre à domicile le plus longtemps possible. Selon une étude de 2019, plus de 85 % des Français souhaitent vieillir à domicile. La récente crise de la Covid-19 n’a d’ailleurs fait que renforcer ce phénomène.
Conséquence directe, l’entrée en établissement médicalisé se fait de plus en plus tardivement et ne dure qu’un temps court (deux ans et demi en moyenne). Cette entrée tardive des personnes âgées est donc associée à une dépendance lourde, voire à la fin de vie. Cette évolution du profil des publics – avec notamment l’arrivée de personnes handicapées vieillissantes, de personnes atteintes de maladies neurodégénératives ou de troubles psychiques – nécessite une transformation des besoins de soins.
Le besoin de prévention reste pourtant toujours au rendez-vous : le public accueilli a besoin de faire ralentir les dégradations progressives de son état de santé et aspire au maintien le plus longtemps possible de son autonomie.
Les Ehpad sont donc aujourd’hui au croisement de ces deux aspirations : des besoins de soins croissants pour un public beaucoup plus dépendant et des besoins de prévention pour ralentir la dépendance, le tout dans un contexte où l’accompagnement en Ehpad doit se faire « comme à la maison ».
L’enjeu est donc de taille et nécessite une forte adaptation du secteur, qui doit envisager l’évolution des pratiques d’accompagnement, condition nécessaire à la transformation d’un Ehpad.
Nous aborderons à travers cette fiche le cadre de l’évolution de l’accompagnement des résidents, puis les trois actions nécessaires à cet objectif :
- en faisant tomber les frontières entre soins et accompagnement ;
- en repensant l’environnement des Ehpad ;
- en se donnant les moyens d’accueillir de nouveaux publics.