Contexte
Depuis des décennies, les gouvernements rêvent de mettre en place un statut de chef d’établissement dans les écoles. Au cœur des raisons invoquées, la persistance observable d’un échec scolaire de masse, que résoudrait ce nouveau mode de gouvernance.
- À l’heure où l’ensemble des pays s’intéresse à leurs performances éducatives et les compare avec d’autres, les dernières évaluations relatives à la classe de CM2 montrent que 27 à 33 % des enfants sont en grande ou moyenne difficulté en français et en mathématiques.
- Par ailleurs, après l’adoption du socle commun de connaissances et de compétences, sa traduction concrète dans le quotidien était loin d’être achevée, selon le constat formulé par la mission d’information de l’Assemblée nationale dirigée par Jacques Grosperrin.
- Enfin, le drame de l’illettrisme, qui touche plus de 3 millions de personnes en France, renforce le constat de difficultés d’apprentissage et conduit à s’interroger sur les causes d’une telle situation.
La création d’établissements scolaires plus ou moins autonomes dans le premier degré est présentée par plusieurs responsables politiques comme un moyen de mettre un terme aux contradictions créées par la double tutelle qui existe sur les écoles maternelles et élémentaires.
Quelles sont dans le détail ces contradictions ? Quel contexte législatif préside à la création de tels établissements ? Celle-ci peut-elle vraiment être une réponse publique aux enjeux d'aujourd’hui ? Enfin, selon quels principes pourrait-elle se concrétiser ? Telles sont les interrogations auxquelles cette fiche se propose de répondre.