Contexte
La charte pour l’éducation artistique et culturelle, présentée le 8 juillet 2016 à Avignon, rassemble les acteurs et institutions impliquées dans l’éducation artistique et culturelle autour de dix principes. En son principe 7, elle rappelle que l’égal accès de tous les jeunes à l’éducation artistique et culturelle repose sur l’engagement mutuel d’une alliance éducative entre différents partenaires : communauté éducative et monde culturel, secteur associatif et société civile, État et collectivités territoriales. La charte permet ainsi à chacun de s’en emparer, de la mettre en œuvre, et de l’inscrire dans le parcours de l’élève.
Deux rapports, l’un relatif à l’analyse et aux perspectives du partenariat « Éducation-Culture-Collectivités locales en faveur de l’éducation artistique et culturelle », intitulé « Un enjeu renouvelé, une responsabilité devenue commune » remis par Éric Gross en décembre 2007 aux ministres de l’Éducation nationale et à celui de la Culture et de la Communication, l’autre relatif à « L’éducation aux arts et à la culture » remis aux mêmes ministres en 2003, ont mis en exergue le rôle « de fait et de droit » exercé par les collectivités locales dans ce domaine.
Les deux rapports convergent par ailleurs avec l’étude publiée par Françoise Enel en 2011 pour le ministère de la Culture, afin de plaider un engagement plus fort de l’État en vue de la généralisation et de l’extension de ces partenariats autour de stratégies d’action concertée entre les différents acteurs.
Enfin, le rapport définissant la programmation des moyens et les orientations de la refondation de l’école de la République annexé à la loi du 8 juillet 2013 met particulièrement en valeur l’importance du partenariat dans le parcours d’éducation artistique et culturelle : « Ce parcours doit s’appuyer sur les apports conjugués de l’institution scolaire et de ses partenaires : collectivités locales, institutions culturelles, associations. Il doit être l’occasion de mettre en place des pratiques pédagogiques coconstruites innovantes et actives, envisageant aussi l’art comme vecteur de connaissances. »