Le risque climatique est désormais le deuxième risque le plus exposant pour les collectivités territoriales, après la sécurité et avant la santé. 34 % des collectivités pensent qu’elles ne pourront plus s’assurer contre le risque climatique d’ici quelques années. Les assureurs considèrent quant à eux, qu’ils ne pourront plus couvrir l’intégralité du patrimoine des collectivités locales. (SMACL, Rapport d’études novembre 2022, « Les collectivités et les élu.e.s face aux risques »).
Le risque climatique impacte très fortement la sinistralité des collectivités locales, déjà lourdement affectée par la cybercriminalité, les incivilités, etc. Il influe directement sur la hausse des cotisations des polices d’assurances des collectivités locales, notamment pour les dommages aux biens. Le coût lié aux catastrophes naturelles et aux aléas climatiques pourrait ainsi doubler d’ici à 2050 pour atteindre 143 milliards d’euros. (France Assureurs, Impact du changement climatique sur l’assurance à l’horizon 2050, octobre 2021).
En outre, dans le contexte de la « loi Climat et résilience » (loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets) émergent des responsabilités croissantes des acteurs publics liées à la transition écologique et au risque climatique.
Les défis à relever sont nombreux. Les polices d’assurances prennent une dimension stratégique pour les collectivités locales qui réinterrogent les risques assurables. Plus globalement, et plus collectivement, le développement de la culture du risque semble être incontournable pour rester dans le respect du cadre normatif, diminuer le nombre et l’impact des dommages et préserver l’assurabilité des collectivités locales.