Contexte
Grâce à sa position géographique et à la richesse de son patrimoine culturel, la France attire chaque année de nombreux touristes. Des politiques volontaristes ont tendu depuis les années 1980 à en faire un levier du développement économique du pays. C’est ainsi qu’avant la crise sanitaire, la part du tourisme dans le PIB était de 4,1 % en 2019. Même si le chiffre a diminué depuis, il reste de 3 % en 2020 et 2021 (Insee Focus, n° 297, avril 2023). La France demeure en effet le pays le plus visité dans le monde, devant l’Espagne et les États-Unis, avec plus de 48 millions de visiteurs internationaux en 2021 (contre 90 en 2019). Les recettes liées au tourisme ont pour cette raison tout de même rapporté près de 58 milliards d’euros à la France en 2022 (Atout France, Note de conjoncture, février 2023). Pour relancer le secteur, le Gouvernement a mis en place en novembre 2021 le plan « Destination France », doté d’un budget de 1,9 milliard d’euros. Ce plan vise à conforter la France dans sa place de première destination touristique mondiale. Mais il ambitionne aussi d’en faire la première destination du tourisme durable à l’horizon 2030.
Le dérèglement climatique oblige en effet à trouver un meilleur équilibre entre l’attrait local et la préservation des sites et de leur biodiversité. D’autant plus que 80 % de l’activité touristique en France se concentre sur seulement 20 % du territoire national. Cela génère des pics de fréquentation sur certains sites et rend nécessaire de réfléchir à une meilleure gestion des flux touristiques tout à la fois pour lutter contre le surtourisme et promouvoir l’écotourisme, via notamment le développement du « slow tourisme ». Ce dernier s’entend d’un mode de tourisme qui préconise de privilégier les moyens de déplacement incitant à des voyages plus écologiques, à faibles émissions de CO2, et respectant le patrimoine et la biodiversité, comme les randonnées pédestres et équestres, le cyclotourisme ou le tourisme fluvial.
Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a mis en place un plan d’actions en quatre axes avec les acteurs du tourisme et le réseau des grands sites de France, à l’attention des administrations locales, qui peut facilement être décliné à leur niveau de façon à encourager un tourisme des « quatre saisons » mieux réparti sur le territoire et promouvoir des sites moins connus.
Il est à noter que la Journée mondiale pour un tourisme responsable, instituée depuis 2007, est fixée chaque année au 2 juin.