Le premier avantage de l’énergie biomasse est qu’elle n’est pas source d’émission carbone. En effet, lors de la croissance, l’arbre nécessitera une grande quantité de dioxyde de carbone qui sera restituée au moment de la combustion ou de la décomposition. L’équilibre est donc atteint et ce combustible est qualifié « zéro carbone ». Depuis l’application de la RT2012, le coefficient de conversion de l’énergie biomasse est de 1, alors qu’il était de 0,6 auparavant.
Le fait que le coût de l’énergie biomasse augmente moins rapidement que les autres énergies représente un second avantage. La rentabilité d’une installation biomasse est donc raisonnable, même si l’investissement de départ est généralement conséquent.
Du côté des inconvénients, le coût de maintenance sera plus élevé qu’une installation classique.
Les fumées issues de la combustion de la biomasse auront plus de polluants que les autres chaudières. Des contrôles réguliers sont imposés pour vérifier les seuils.
Enfin, il ne faut pas oublier que la biomasse, qui est un combustible solide, va produire des cendres qu’il faudra gérer comme un déchet.
Pour les particuliers qui souhaitent installer un système de production utilisant l’énergie biomasse, il est possible de bénéficier de 15 à 26 % de crédit d’impôt sur le montant du matériel. L’obtention d’un éco-prêt à taux zéro est également possible.
Le système des certificats d’économies d’énergie (CEE) permet également d’obtenir des aides financières pour un tel investissement, que l’on soit un particulier ou une entreprise, quel que soit le domaine d’activité. Ce principe permet de revendre son CEE, propriété du maître d’ouvrage, à un « obligé » qui doit réaliser ou encourager des actions d’économies d’énergie. La troisième période des CEE vient d’être votée et mise en place. Les nouvelles règles d’obtention des CEE sont disponibles sur le site du ministère du Développement durable.
Enfin, il existe des appels à projets de type BCIAT, lancés par l’Ademe, qui permettent d’apporter une aide financière sur le surcoût d’investissement par rapport à une solution classique. Ces aides sont octroyées pour les projets de production énergétique supérieure à 1 000 tep par an, dans les secteurs industriel, agricole et tertiaire privé. Ces appels à projets sont soit traités au niveau régional, soit au niveau national. La date limite de réception de dossier était fixée au 30 janvier 2014.
En règle générale, les agences régionales de l’Ademe sont les premiers interlocuteurs pour obtenir des informations et des contacts utiles pour mettre en place son projet. Le bureau d’études sélectionné concevra ensuite l’installation en fonction des contraintes et particularités du projet.