Contexte
Depuis les années 1980, le système éducatif subit à la fois la crise économique et la massification. Cela a notamment mis en avant le problème de l’éducation morale et civique des élèves lié en grande partie à des carences éducatives familiales dont les causes sont connues : individualisme, familles monoparentales, taux de chômage important, communautarisme, crise identitaire, crise de la social-démocratie, émergence d’une culture juvénile sous influence médiatique…
Face à ces problèmes qui prennent à l’école des formes de violences et d’incivilités, l’institution scolaire a répondu par des dispositifs tels que l’heure de vie de classe, la démocratie représentative, le droit scolaire, l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS).
Cependant, dans les années 2000, les questions autour de la laïcité et le contexte géopolitique (montée de l’extrémisme, notamment de l’islamisme radical et du terrorisme) ont conduit l’État a réaffirmé le pacte républicain de l’École. Avec la loi sur la refondation de l’école (2013), l’éducation aux valeurs de la République devient primordiale. Mais cette fois-ci, le parcours citoyen ne doit pas être mis à la marge. Aussi, l’enseignement moral et civique (EMC) est une discipline à part entière qui a sa place dans les programmes du CP jusqu’à la terminale. Sa nouveauté réside dans le fait que cet enseignement ne doit pas être l’apanage du professeur d’histoire-géographie (même si son rôle est prépondérant). Si les enseignants des autres disciplines sont donc concernés par l’EMC, le CPE est vivement encouragé à y participer.
Cette fiche, qui présente un retour d’expérience réalisée en collège, nous permet de voir quel rôle peut jouer et quelle place peut prendre un CPE dans l’EMC.