Pourquoi mettre en place une période « d’accueil et d’intégration » spécifique dans l’enseignement professionnel ?

Beaucoup d’élèves orientés dans l’enseignement professionnel connaissent mal ses caractéristiques, son mode de fonctionnement et les perspectives qu’il offre, tant en matière d’insertion professionnelle que de poursuite d’études. Certains se sentent dévalorisés par une orientation non choisie. Le but de la période d’accueil est à la fois de motiver les élèves en leur montrant la richesse et les perspectives de la formation dans laquelle ils s’engagent et, pour l’équipe éducative, de mieux cerner leurs attentes et leurs projets.

À quelles conditions un élève de seconde professionnelle peut-il demander à changer d’orientation en cours d’année ?

D’abord, des conditions de date : l’éventuel changement d’orientation doit être sollicité avant les vacances de la Toussaint. Ensuite, si c’est l’élève et sa famille qui le sollicitent, c’est l’équipe pédagogique qui l’accorde, et pas seulement parce que l’élève a « changé d’avis » ; comme le précisent les textes, il s’agit de pouvoir corriger « les erreurs manifestes » d’orientation, sans doute davantage pour changer de secteur professionnel que pour intégrer la seconde GT.

Éducation

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Le lycée professionnel aujourd’hui

Nos fiches mettent en partage l’expérience terrain. Elles vous offrent un décryptage synthétique d’une problématique et vous accompagnent dans la compréhension des différents enjeux.

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Contexte

Héritiers des centres d’apprentissage (1945), des collèges d’enseignement technique (CET, 1959) et des lycées d’enseignement professionnel (LEP, 1976), les lycées professionnels (LP) datent, dans leur forme actuelle, de 1986 : ils deviennent alors des lycées « comme les autres » et permettent à la plupart de leurs élèves de préparer un baccalauréat, « professionnel » en l’occurrence et, à l’époque, en quatre ans après la troisième (aujourd’hui en trois ans). Malgré tout, les LP possèdent une identité forte qui résulte de la nature des formations qu’ils dispensent, des publics qu’ils accueillent (près de 665 000 élèves dans 1 500 établissements), et du statut des quelque 70 000 enseignants (les PLP) qui y travaillent.

Souffrant d’un déficit d’image, d’attractivité et d’une médiocre adaptation à l’emploi (51 % des titulaires d’un CAP sont sans emploi sept mois après son obtention et 34 % des titulaires d’un bac pro sont dans la même situation) et encore plus aux poursuites d’études, le LP a fait l’objet d’une réorganisation en 2016, puis, à nouveau, à compter de la rentrée 2019.

Cette fiche dresse un tableau actuel des lycées professionnels et permet de comprendre les transformations liées à la mise en œuvre de la réforme de la voie professionnelle (et en particulier du baccalauréat professionnel) ainsi que les nouveaux enjeux pour les élèves et les équipes. Elle dégage les spécificités de ces établissements, notamment dans le domaine de la vie scolaire.

L’institution

Quelques chiffres pour commencer

Les effets de la généralisation du bac pro en trois ans sont observables pour la première fois sur la génération 2013, comme le dévoile l’enquête de 2016 du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Trois ans après la sortie du système éducatif, 22 % des titulaires d’un CAP de la génération 2013 sont sans emploi contre 25 % de la génération 2010. Pour les titulaires...

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