Diriger et gérer un établissement scolaire

 
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Partie 7 - Diriger l’EPLE : du pilotage à la gouvernance

7/3 - La communication au service de la gouvernance

Les évolutions statutaires de l’EPLE entraînent un changement dans le partage des rôles entre chef d’établissement et professeurs, dans les relations avec les parents, les collectivités, les partenaires associatifs ou les milieux professionnels. Pour le responsable, il s’agit moins de transmettre et de faire appliquer des instructions ministérielles que de piloter des projets élaborés collectivement. Les relations verticales perdent de leur importance au profit des relations horizontales aux multiples réseaux : en se développant, la communication devient plus complexe et plus difficile qu’auparavant. L’expérience montre que les erreurs dans ce domaine créent des problèmes qui viennent s’ajouter aux difficultés rencontrées dans la direction d’un EPLE. Il faut donc une nouvelle fois interroger le mot lui-même : qu’entend-on par communication ? Comment éclairer ce phénomène complexe pour mieux le maîtriser ?

La communication : questions de méthode

Revenons d’abord sur l’étymologie : le mot communication a été introduit en français au XIVe siècle avec le sens général de « manière d’être ensemble » et envisagé, dès l’ancien français, comme un mode privilégié de relations sociales. Ce sens existe déjà dans son étymologie latine, communicatio, signifiant le fait de rendre communis (commun), échange de propos, action de faire part. L’intéressant dans cette étymologie est de remonter au radical meo (devenu mu), qui signifie circuler. Dans la communication, il y a un mouvement, donc de la vie. Ce qui change au XXe siècle, c’est qu’avec la cybernétique le mot entre dans le vocabulaire scientifique. Parallèlement se développent de façon spectaculaire nombre de disciplines que l’on regroupe autour de l’appellation « Sciences humaines ». La plupart d’entre elles apportent un éclairage sur ce qui est en jeu dans la communication entre humains et contribuent à justement humaniser les échanges en les rendant plus faciles et plus efficaces. Ces sciences, que l’on qualifie de molles, ont disqualifié les approches ésotériques des cultures traditionnelles, et essaient toutes, pour devenir crédibles, d’expliquer le mystère de l’être humain avec des méthodes scientifiques.

Moi et les autres

C’est peut-être une gageure, car malgré cet effort de rationalité elles n’ont pas encore, surtout en France, un statut tout à fait reconnu. Les raisons en sont multiples. D’abord, aucune d’elles ne peut se targuer d’expliquer à elle seule un comportement. Chacune apporte un éclairage partiel, et il est nécessaire de faire appel à plusieurs pour dissiper l’obscurité. Ensuite, on peut observer que majoritairement nos contemporains ne...

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