Consignes ministérielles pour la rentrée scolaire 2011

Publié le 16 mai 2011 à 0h00 - par

La circulaire de cadrage sur la préparation de la rentrée scolaire est parue au BO du 5 mai. Elle donne les grandes orientations pédagogiques pour l’année 2011-2012. La priorité est à nouveau, en toute logique, l’amélioration des résultats des élèves et, ce faisant, l’amélioration du système éducatif dans son ensemble. Zoom sur les principales mesures touchant les établissements scolaires du 2nd degré.

Pour atteindre l’objectif fixé, la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) décline « trois lignes de force » :

  • la priorité absolue donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux,
  • la personnalisation des parcours des élèves,
  • la volonté d’accorder une plus grande liberté d’action aux établissements scolaires.

Le socle commun des connaissances et des compétences

  • Le collationnement, par les corps d’inspection, puis la mutualisation des pratiques pédagogiques seront mis en œuvre dans les établissements pour atteindre l’objectif de maîtrise des savoirs fondamentaux.
  • L’acquisition des connaissances et des compétences du socle commun sera prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet (DNB) dès la session 2011 via le livret personnel de compétences (LPC), en version informatique.

L’enseignement intégré de science et technologie

  • L’enseignement intégré de science et technologie (EIST) est proposé aux élèves de 6e et de 5e. La volonté est de fournir une vision globale des sciences et, plus largement, de la démarche scientifique. Le développement de cet enseignement aura lieu, en priorité, dans les établissements « Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (Éclair).

Les évaluations nationales

  • Au collège, une évaluation nationale sera expérimentée en classe de 5e dans les établissements volontaires au cours de l’année 2011-2012, dans le courant du troisième trimestre.

La mise en place de commissions de liaison pour renforcer la continuité CM2-6e

  • Des rencontres entre enseignants de l’école et enseignants de 6e seront organisées « de manière systématique » par les inspecteurs de l’Éducation natonale (IEN) et les chefs d’établissement.
  • Des « programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) passerelles » seront élaborés par les enseignants du 1er degré et les professeurs de français et de mathématiques du collège. Il définit les objectifs d’apprentissage prioritaires et les modalités de poursuite des aides engagées dès le début de la 6e.

L’accompagnement personnalisé en 6e

Cet accompagnement personnalisé remplace l’aide aux élèves et l’accompagnement de leur travail personnel. Son volume est de deux heures par semaine. Il est organisé en modules de mise à niveau, conduits par le professeur de l’élève ou un autre de l’établissement. Si les difficultés sont plus lourdes, un professeur des écoles ou un enseignant spécialisé de Segpa peut intervenir. Toutefois, aucune précision sur les conditions et les modalités dans ce dernier cas de figure n’a été apportée pour l’instant.

Le lycée

En 2011, les classes de terminales du baccalauréat professionnel et de premières générales et technologiques entrent dans une phase de rénovation :

  • Mise en œuvre de la série sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D) : elle vise l’acquisition d’une formation technologique polyvalente renforcée par un enseignement technologique spécifique décliné en quatre domaines : énergie et environnement ; systèmes d’information et numérique ; innovation technologique et éco-conception ; architecture et construction.
  • Mise en œuvre de la série sciences et technologies de laboratoire (STL) : elle permet aux élèves d’approfondir leurs connaissances dans deux domaines au choix : les biotechnologies ; les sciences physiques et chimiques de laboratoire.
  • Mise en œuvre de la série sciences et technologie du design et des arts appliqués (STD2A) : cette formation propose un équilibre entre la culture générale et la culture artistique.
  • Mise en œuvre de la nouvelle terminale professionnelle. L’équilibre entre les formations de baccalauréat professionnel et de CAP est à rechercher dans le cadre de l’élaboration des contrats du plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP). Le ministère de l’Éducation nationale encourage « toute forme de mixité des publics dans les formations professionnelles ». Celle-ci permettra de nourrir des échanges avec les services des conseils régionaux, notamment dans le cadre de la préparation du CPRDFP qui doit être signé en juin 2011. Le développement des sections d’apprentissage dans les établissements doit contribuer à atteindre les objectifs gouvernementaux fixés en matière d’évolution de l’alternance.
  • En classe de première, la série littéraire enrichit son offre de langue par un nouvel enseignement obligatoire de littérature étrangère en langue étrangère.
  • Les professeurs de philosophie sont « invités » à contribuer à l’enseignement des nouveaux programmes d’enseignement d’éducation civique, juridique et sociale (ECJS) de seconde générale et technologique et de première des séries générales, seuls ou conjointement avec les professeurs d’autres disciplines qui assurent déjà cet enseignement.

Les dispositifs relatifs à la réussite scolaire : Éclair, ERS et internats d’excellence

  • Une collection « vade-mecum », dont le premier numéro portera sur le programme Éclair, accompagnera le déploiement de ces expérimentations à la rentrée scolaire 2011. À la rentrée 2011, le programme Clair, expérimenté dans 105 EPLE en 2010-2011, est élargi au premier degré et devient le programme Éclair « Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite ».

La pré-orientation professionnelle

  • À côté de l’option de trois heures en collège, il est proposé d’expérimenter une 3e « prépa-pro », à partir de l’actuel module de six heures de découverte professionnelle.
  • En 2011, les dispositifs de pré-apprentissage existants (CPA, Clipa, Pim) doivent être unifiés dans le dispositif d’initiation aux métiers en alternance (Dima). D’une durée maximale de un an, en alternance et sous statut scolaire pour les élèves à partir de 15 ans, il se déroule en centre de formation d’apprentis (CFA) ou dans les Ufa des lycées professionnels.

Texte de référence :

Circulaire n° 2011-071 du 2 mai 2011 – Préparation de la rentrée 2011