La protection des patients en matière de radiologie

Publié le 9 octobre 2012 à 0h00 - par

La radiologie emploie des rayonnements ionisants qui, à fortes doses, peuvent provoquer de graves dommages. Pour les éviter, certaines bonnes pratiques doivent être respectées.

Qu’est-ce que la radioprotection ?

Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la radioprotection se définit comme « l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits sur les personnes directement ou indirectement, y compris lors des atteintes portées à l’environnement ». Elle a donc pour objectif de protéger les patients en édictant toute une série de bonnes pratiques, régies par trois principes fondamentaux :

  • L’optimisation, qui vise à rechercher l’exposition minimum nécessaire.
  • La limitation, qui exige des limitations annuelles d’exposition. Chaque pays les définit selon les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique.
  • La justification, qui implique que les rayonnements ionisants soient utilisés uniquement s’il n’existe aucune autre alternative.

Une trop grande exposition ou une mauvaise utilisation de la radiologie peut avoir divers effets néfastes sur le patient. Ceux-ci peuvent être déterministes, entraînant la mort d’une cellule, ou stochastiques, la cellule pourra se régénérer, mais de manière incomplète.

Les mesures correctives de l’ASN

L’Autorité de sûreté nucléaire préconise plusieurs mesures correctives à destination des hôpitaux et des cabinets de radiologie. En France, les dommages les plus courants découlent d’un mauvais positionnement du patient. Le premier conseil de l’ASN est donc d’opérer une vérification à partir de la projection lumineuse des lasers à la surface de la peau. Ensuite, les modalités de contrôle croisé entre manipulateurs au pupitre de l’appareil de traitement doivent être régulièrement révisés. Le travail des manipulateurs des postes de traitement doit également être organisé : si leurs taches sont trop multiples et diversifiées, les risques sont plus grands. Enfin, chaque service doit établir une check-liste de vérification de la prescription médicale par les dosimétristes et réaliser des images de contrôle du positionnement du patient en double exposition après toute modification de traitement, laquelle sera obligatoirement validée par un médecin.


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