Les conséquences de cette grève de 24 heures devraient toutefois être limitées, puisque comme tous les professionnels de santé, les praticiens hospitaliers sont assignés pour assurer la sécurité des patients. « La prise en charge des patients urgents se fera comme d’habitude. Seules les opérations programmées seront reportées », a expliqué à l’AFP Nicole Smolsky, présidente d’Avenir hospitalier, l’une des cinq intersyndicales appelant à la grève (CMH, SNAM-HP, CPH et INPH). Ces organisations syndicales regrettent que la loi santé, en préparation, n’associe pas plus étroitement les praticiens à la gouvernance des hôpitaux. Les mesures « injustes » de la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) de l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, faisant du directeur « le seul patron », ne sont pas « remises en cause malgré les assurances » données par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, notent-elles dans un communiqué commun. En particulier, « le directeur conserve la totalité des pouvoirs de nomination des responsables médicaux des pôles ou des services », déplorent-elles.
Ce mouvement de grève vise à « défendre la démocratie au sein de nos établissements et la place des praticiens dans la prise des décisions importantes », ajoutent-elles. Selon Mme Smolsky, la question de la gouvernance est aussi le « symbole de tous les dysfonctionnements à l’hôpital ». « Ce que vivent les collègues, c’est l’éloignement total de toute structure de décision et une augmentation de la pression à l’activité qui est terrible. Le seul tempo actuellement à l’hôpital, c’est de produire des actes, il n’y a plus de logique médicale à tout cela », relève-t-elle.
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