Quid des risques en radiologie ?

Publié le 23 octobre 2012 à 0h00 - par

En dix ans, les actes de radiologie interventionnelle et au bloc opératoire se sont multipliés. L’amélioration des équipements et des matériels permet aujourd’hui de remplacer des techniques opératoires lourdes par des traitements radioguidés. Mais qu’en est-il des risques encourus par les patients et les travailleurs ?

Une évolution technologique…

On ne compte plus les progrès réalisés ces dix dernières années en matière de radiologie, qui prend une place prépondérante au sein de la chaîne de soins. Les générateurs électriques de rayon X et les matériels implantables tels que les sondes et les endoprothèses ont connu une grande évolution.

Mais l’avancée la plus remarquable concerne sans doute la numérisation des images : le film photographique est remplacé par un convertisseur d’images, lesquelles sont désormais faciles à stocker. Elles sont traitées de façon informatique et fournissent des séries de clichés qui aident le radiologue à dresser son diagnostic. Conséquences : le temps d’exposition aux rayons est réduit, tout comme le nombre d’examens réalisés.

Malgré ces progrès, la complexité de ces actes et la durée d’utilisation des rayonnements peuvent entraîner des expositions importantes

… mais des risques encore bien réels

Celles-ci sont parfois dommageables, comme le prouve l’actualité avec le procès des « surirradiés d’Épinal », qui s’est ouvert lundi 24 septembre au Tribunal de grande instance de Paris. Ces risques sont d’autant plus grands que la dose est plus grande.

Parmi les premiers dangers encourus, les cancers. De nos jours, il y a aura dix cancers supplémentaires dus au rayonnement dans le cas où 100 personnes auraient été exposées à une dose de 1 Sievert, l’unité utilisée pour évaluer l’impact des rayons sur l’homme. Le risque génétique est également important : le rayonnement ionisant peut provoquer des mutations ou des aberrations chromosomiques dans les cellules germinales des parents, qui les transmettront peut-être à leurs enfants. Enfin, la mort de l’embryon, des malformations ou encore, un retard mental peuvent apparaître.

Pour aller plus loin :

Autorité de sûreté nucléaire


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