Evaluation et qualité en établissement social et médico-social

 
Ce produit n'est plus disponible à la vente

Evaluation et qualité en établissement social et médico-social

Anticiper les évaluations et s'inscrire dans une amélioration continue de la qualité

Nous vous recommandons

Weka Intégral Action Sociale

Weka Intégral Action Sociale

Voir le produit

Partie 3 - Les démarches et outils d'évaluation et de qualité
Chapitre 6 - ARS/ANESM/HAS/ANAP : converger pour la performance

3.6/6 - Donner du sens à la performance

3.6/6.1 - Une performance à maîtriser

Le doute n'est plus aujourd'hui possible. C’est bien à une intensification de la logique de performance que les établissements et services sociaux et médico-sociaux doivent s'attendre.

Faut-il le redouter ? Ce « déferlement » est-il le chant du cygne d'un secteur d'activité qui doit son existence à son volontarisme et à une certaine liberté – d'ailleurs dynamique – d'innover et de s'adapter aux différentes demandes d'usagers qui attendraient encore en vain aujourd'hui que les pouvoirs publics se substituent aux établissements dans lesquels ils sont hébergés ?

Faut-il considérer que cette évolution est un carcan qui réduit d'autant toute marge de manœuvre ? Faut-il y voir un risque d'uniformisation qui nuirait aux réponses spécifiques à apporter à des publics se caractérisant par des besoins diversifiés et spécifiques ?

Faut-il se ranger à l'avis de Philippe Ducalet et de Michel Laforcade lorsqu'ils énoncent, dans leur ouvrage Penser la qualité dans les institutions sanitaires et sociales, que

les organisations sanitaires et sociales ont une originalité dont on ne sait s'il faut vraiment se réjouir : elles réussissent souvent à conserver leurs moyens alors qu'elles ont perdu leur sens. Telle institution continue à vivre alors que l'objet qui était le sien, sa raison d'être ont disparu. L'inertie du système est telle que les subsides continuent à être alloués même si la pathologie qu'elle traitait a disparu et que la population qu'elle accueillait a déserté. » ?

Un tel débat est en définitive stérile. Si la rationalisation de notre système de santé ne peut être remise en cause, si la maîtrise des coûts des activités est incontournable, et si cette dernière passe par la mise en place d'une justification réelle de l'utilisation des deniers publics, il n'en demeure pas moins que la remise en question pure et simple de l'utilité sociale de nos établissements serait une grave erreur.

Que les pouvoirs publics ne veuillent plus contribuer toujours davantage au financement des établissements sans avoir en retour l'assurance de leur bonne utilisation est un processus sain et nécessaire. Que cette assurance qui doit leur être donnée passe par l'octroi à des « bras armés » de compétences régaliennes déléguées par les pouvoirs publics n'est pas indécent, pas plus que ne l'est une certaine propension à vouloir payer désormais des services effectifs et non plus des coûts évasifs.

Pour autant, il ne faudrait pas que cette recherche du meilleur service, que les pouvoirs publics souhaitent voir entendu au meilleur coût, engendre une production systématique d'indicateurs, eux-mêmes alimentés par...

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous pour accéder à la publication dans son intégralité.