Elle permet à des publics précarisés d’être stabilisés dans des établissements, d’obtenir un hébergement plus durable, en posant le principe d’un accueil inconditionnel.
En même temps, les CHRS, dépendant des financements de l’État, sont devenus une soupape des pouvoirs publics pour rendre en partie effective la loi Dalo, à défaut d’un logement social accessible. Ainsi, le préfet peut parfaitement orienter la personne vers un CHRS à défaut de trouver une solution de logement plus pérenne en milieu ordinaire.
Les CHRS relèvent du champ de compétence de l'État. La tarification, le financement, le contrôle et le suivi de ces établissements sont assurés par la DGCS (Direction générale de la cohésion sociale) à l'échelon départemental. Ils peuvent obtenir d’autres financements pour l’accompagnement social de certains types de publics relevant de la compétence des collectivités. Par exemple, financement du conseil départemental pour l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, ou du CCAS pour les personnes relevant des services sociaux de la ville. Des financements liés aux actions d’insertion peuvent également être obtenus :
- pour la lutte contre l’illettrisme et l’analphabétisme ;
- pour l’accompagnement au logement pérenne ;
- pour des activités culturelles et de loisirs pour les enfants…
Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit d’harmoniser les coûts des places en CHRS sur tout le territoire. Les crédits consacrés au financement des CHRS diminuent de 4 % pour s’établir à 627 millions d’euros. Par ailleurs, les crédits destinés à l’hébergement d’urgence (en hôtel ou en CHU) ont très fortement augmenté : + 34 % par rapport à 2017.