Contexte
L’action dans le champ culturel est une question posée à chaque acteur d’une direction de l’éducation, dans la double perspective de démocratisation et de décentralisation culturelle.
Si l’enseignement artistique (musique, arts plastiques, etc.) relève d’équipements spécifiques rattachés le plus souvent aux directions de l’action culturelle des collectivités locales de même que les théâtres de ville, les directions de l’éducation ont néanmoins pris une part croissante dans le portage opérationnel de l’action culturelle durant ces deux dernières décennies et activement depuis la réforme des rythmes scolaires.
Utilisée dans la médiation avec des publics spécifiques, l’action culturelle s’avère un volet essentiel de la politique éducative, autour du parcours d’éducation culturelle et artistique sur le temps scolaire d’une part, et d’actions culturelles impliquant les structures d’accueils d’enfants et de jeunes durant le temps libre dont la complémentarité se doit d’être définie dans un projet éducatif territorial d’autre part.
Le rapport définissant la programmation des moyens et les orientations de la refondation de l’école de la République annexé à la loi du 8 juillet 2013 met particulièrement en valeur l’importance du partenariat dans le parcours d’éducation artistique et culturelle : « Ce parcours doit s’appuyer sur les apports conjugués de l’institution scolaire et de ses partenaires : collectivités locales, institutions culturelles, associations. Il doit être l’occasion de mettre en place des pratiques pédagogiques coconstruites innovantes et actives, envisageant aussi l’art comme vecteur de connaissances. » La nécessité de cette alliance éducative est rappelée dans les dix principes de la charte pour l’éducation artistique et culturelle présentée à Avignon le 8 juillet 2016.
Aussi, l’expression artistique et culturelle constitue-t-elle désormais un des leviers transversaux de l’action éducative locale, dont les formes d’action et les financements sont multiples, et le rôle des directions de l’éducation très variable, bousculant à la fois les périmètres « traditionnels » des politiques sectorielles municipales et le système d’acteurs éducatifs et culturels.