En dépit de la promesse du président de la République d’inverser la courbe du chômage, celui-ci continue de progresser. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à Pôle emploi s’établit à 3 388 900 en France métropolitaine fin mai 2014. Ce nombre est en hausse par rapport à fin avril (+ 0,7 %, soit + 24 800).
Sur un an, il croît de 4,1 %. Toutes les tranches d’âge sont frappées par la hausse du chômage en mai, à l’exception des jeunes femmes âgées de moins de 25 ans, qui connaissent une légère embellie (- 0,3 % sur un mois). À l’opposé, leurs homologues masculins enregistrent une augmentation de 1 % par rapport au mois d’avril. Au total, le taux de chômage des moins de 25 ans a progressé de 0,4 % (soit 2 200 jeunes chômeurs supplémentaires en un mois).
Si l’on ajoute à ces chiffres le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en activité réduite (catégories B et C), on atteint le chiffre vertigineux de 5 020 200 en France métropolitaine fin mai 2014 (et même 5 320 000 en France en comptant les DOM). Ce nombre est en hausse de 0,7 % (+ 34 300) au mois de mai. Sur un an, il augmente de 4,8 %.
« Ces chiffres ne sont pas bons, reconnaît sans ambages le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. Ils sont le reflet d’une croissance plus faible que prévue au premier semestre qui entraîne des destructions nettes d’emplois marchands ». Toutefois, « les efforts que le gouvernement continue de déployer doivent permettre d’endiguer cette progression au second semestre 2014 », veut croire François Rebsamen.
