Fichepratique

Le redoublement aujourd'hui et ses alternatives

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Référence : 3012

L'essentiel par l'éditeur

Le redoublement en France, bien que historiquement fréquent, est en déclin grâce à des réformes limitant son usage. Les alternatives internationales, comme la différenciation pédagogique et le soutien individualisé, montrent des résultats prometteurs. Le redoublement est souvent inefficace et socialement inéquitable, impactant négativement la motivation et l'estime de soi des élèves. Les systèmes éducatifs performants privilégient la prévention des difficultés scolaires et l'accompagnement personnalisé.

  • Quels sont les impacts du redoublement sur la réussite scolaire des élèves ?
  • Quelles alternatives au redoublement sont mises en place dans d'autres pays ?
  • Comment le redoublement est-il perçu en termes d'équité sociale ?

La question du redoublement est au cœur du fonctionnement du système scolaire et du parcours de réussite des élèves. Il a été tantôt considéré comme un recours intéressant par rapport à une orientation non souhaitée ou à l’accumulation de lacunes, tantôt décrié comme facteur aggravant dans le cursus d’un élève en difficulté et facteur d’injustice sociale.

En fait, il est autant à interroger sur le plan des politiques éducatives que sur celui des pratiques pédagogiques.

Cette procédure a été considérablement limitée en 2014 par la loi sur la refondation de l’école (article 37) mais, suite au changement de majorité, quelques infléchissements ont été apportés.

Quel état des lieux faire aujourd’hui en France comme à l’étranger ? Quelles pourraient être les alternatives au redoublement ? En quoi le conseiller principal d’éducation et « la vie scolaire » sont-ils concernés ?

1.

L’état des lieux

Même âge, même niveau, même endroit

L'enseignement en France est organisé en cycles et en « classes » successives.

Dans ces conditions, la fluidité du système et la réussite des parcours individuels des élèves supposent que l'ensemble de la cohorte transite en fin d'année scolaire d'un niveau N au niveau N + 1. En réalité, les flux ne sont ni si homogènes ni si fluides, ce qui entraîne des redoublements. 

L’enquête Pisa 2015 montre que 22 % des élèves français ont redoublé au moins une fois avant l’âge de 15 ans (le double de la moyenne des pays de l’OCDE).

En 2016, à l’entrée en 6e, 9,1 % des élèves (hors Segpa et Ulis) ont au moins un an de retard, 0,2 %, deux ans de retard. On note toutefois que ces taux ont nettement baissé ces dernières années du fait de la limit...

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