Partie 1 - Le bénévolat

1/2 - Entretiens

L’expression même de quelques grandes associations qui vivent au quotidien avec des bénévoles pour faire progresser la solidarité et la fraternité apporte un éclairage spécifique. C’est pourquoi, les représentants de ces associations, Séverine Desmoustiers de l’Uniopps, Danièle Dumas de l’ADMR et Vincent Blyweert du Secours catholique s’expriment pour donner du sens à ces valeurs.

1/2.1 - Séverine Demoustier (UNIOPSS) Conseillère technique chargée de la vie associative. : « La plus-value passe aussi par le bénévole »

Pour développer le bénévolat, l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS) conseille aux associations du secteur « de revenir sur leur projet associatif, leurs spécificités et leurs valeurs », afin de se différencier des autres opérateurs.

Que représente le bénévolat dans le secteur social et médico-social ?

Séverine Demoustier : L’UNIOPSS regroupe deux types d’associations. D’un côté, des associations gestionnaires d’établissements et de services, qui comptent peu de bénévoles. Celles-ci ont, tout de même, des bénévoles administrateurs, mais rencontrent des difficultés de recrutement et de mobilisation. De l’autre, des associations que l’on peut assimiler à des mouvements, du type Secours catholique ou Secours populaire. Ces structures rassemblent énormément de bénévoles.

D’une manière générale, on constate, dans notre secteur, une professionnalisation accrue, liée à des réponses de plus en plus spécifiques et techniques à apporter aux personnes. Cette tendance s’accompagne de difficultés à recruter des bénévoles, qui sont renforcées par le fait qu’on demande de plus en plus à ces derniers, notamment aux administrateurs, d’être compétents, techniques... presque des professionnels. En effet, il faut gérer les 35 heures, mettre en œuvre les dispositions de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, gérer les professionnels de la structure... Tout cela fait peser un poids assez lourd sur les épaules des administrateurs, qui ont du mal à faire face. Il y a donc un contexte politique, législatif, réglementaire peu propice au développement du bénévolat. De fait, nos associations n’ont pas forcément beaucoup de ressources humaines bénévoles.

Le secteur est-il confronté...

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