Partie 1 - Le bénévolat

1/6 - Place et expériences de bénévolat dans les établissements sociaux et médico-sociaux

L’examen de la place et du rôle des bénévoles dans les diverses structures sociales et médico-sociales, en insistant sur l’originalité de leurs apports, est incontournable, étant donné le recours aux bénévoles dans les établissements et les problèmes de gestion que cela implique.

Avertissement

Les réflexions et les exemples qui vont suivre sont extraits dans leur quasi-totalité de travaux réalisés avec des structures d’accueil pour personnes âgées. Même si cela en limite en partie la portée, les enjeux et les problèmes soulevés restent tout à fait représentatifs de ce qui peut se produire dans d’autres types d’établissements. Nous tenions néanmoins à en avertir le lecteur.

I - ÉTAT DES LIEUX

Moins de bénévoles dans le domaine de la solidarité que dans le sport

Le bénévolat caritatif et de solidarité est en France moins développé que, par exemple, le bénévolat dans le milieu sportif. Cependant, il existe bien une forme de bénévolat, représentée le plus souvent par des femmes qui s’investissent dans la pure tradition de la « bienfaisance », et plus particulièrement dans les secteurs de la santé, notamment dans les hôpitaux de l’AP (Assistance publique) et autres structures similaires : « visites » aux malades (VMEH...), accompagnement des fins de vie...

Le secteur médico-social est, lui, globalement moins bien doté :

  • d’une part, parce que les gestionnaires d’établissements ont longtemps considéré que seuls des salariés, qui pouvaient statutairement être contrôlés, étaient compétents pour s’occuper de personnes âgées ;

  • d’autre part, parce que les bénévoles ont déserté le secteur, faute d’y trouver une place suffisamment gratifiante, et à la hauteur de leur volonté d’investissement.

EHPAD : structure ouverte ou structure fermée ?

Les maisons de retraite, pourtant en général insuffisamment dotées en personnel face à une montée rapide de la dépendance (le taux d’encadrement est inférieur à celui des autres pays membres de la Communauté européenne), se sont pourtant trop souvent fermées à des coopérations extérieures, non professionnelles. Leur crainte semble être notamment l’ingérence d’individus « sans statut » et sans rattachement hiérarchique. Chose surprenante, ce sont souvent les personnels peu ou non qualifiés qui tolèrent mal la présence de bénévoles...

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