Parcoursup : toutes les licences générales en Île-de-France ouvertes aux bacheliers franciliens

Publié le 17 janvier 2019 à 10h54 - par

Les universités de la région Île-de-France ouvriront cette année leurs licences générales à tous les bacheliers de la région, sans distinction de l’académie à laquelle ils appartiennent, a indiqué mercredi 16 janvier 2019 le ministère de l’Enseignement supérieur.

Parcoursup : toutes les licences générales en Île-de-France ouvertes aux bacheliers franciliens

La région Île-de-France compte trois académies : Paris, Créteil et Versailles. Jusqu’à présent, dans beaucoup de filières universitaires, les candidats à une licence générale bénéficiaient d’un « bonus » s’ils postulaient à une université établie sur leur académie d’origine. Or, les universités de Paris intra-muros attirent les jeunes qui ont passé leur bac dans des lycées situés en petite ou grande couronne. Ces derniers se plaignent d’une discrimination à leur égard, puisqu’ils n’ont pas les mêmes chances que les bacheliers parisiens d’être acceptés dans ces universités intra-muros.

Parcoursup, le dispositif d’inscription dans l’enseignement supérieur inauguré l’an dernier, a introduit des quotas de mobilité pour les étudiants venus d’autres académies. Mais ces quotas fixés par les recteurs pour chaque filière étaient jugés insuffisants en ce qui concernent beaucoup de filières parisiennes. La décision de la ministre Frédérique Vidal fait suite à la remise d’un rapport du sénateur Laurent Lafon sur la sectorisation en Île-de-France.

Ces questions de mobilité et de traitement égal des dossiers de candidats venus d’académies mitoyennes sont spécifiques à l’Île-de-France et ne se posent pas avec la même acuité dans les autres régions de France. Désormais, les candidats des académies de Paris, Créteil ou Versailles à une licence générale (à l’exception des double-licences) peuvent postuler à une ou des facultés dans l’académie francilienne de leur choix, sans que leur académie d’origine les pénalise ou les favorise.

Plusieurs licences, dont la Paces (première année commune aux études de santé), avaient déjà un recrutement régional. Un quota de mobilité sera maintenu, pour les candidats venus d’autres régions que l’Île-de-France. Un bon connaisseur du dossier note toutefois que les universités parisiennes les plus prisées pourront regarder le lycée d’origine des bacheliers pour classer les candidatures.

Autre risque : la captation par les facs parisiennes des meilleurs candidats de petite et moyenne couronne, aux dépens des universités des académies de Créteil et Versailles. Les filières sélectives (classes prépa, BTS, IUT etc.) sélectionnent déjà leurs candidats sans prendre en compte leur académie d’origine.

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