![[ép. 184] Que retenir de la DGF 2024 ?](https://www.weka.fr/actualite/wp-content/uploads/2024/04/ep-184-que-retenir-de-la-dgf-2024-300x161.png)
Après l’échec des négociations entre les partenaires sociaux, le gouvernement a, comme annoncé, repris la main dans le dossier de l’assurance-chômage. Depuis Matignon, le Premier ministre et la ministre du Travail ont précisé, le 26 février, des éléments de méthode et de calendrier concernant sa réforme, que l’exécutif veut mettre en œuvre dès cet été. Édouard Philippe et Muriel Pénicaud affichent « deux objectifs majeurs » : lutter contre la précarité et inciter au retour à l’emploi. Selon eux, l’enjeu de la réforme de l’assurance-chômage est double :
- Inciter les entreprises à proposer des contrats de travail plus longs et privilégier les embauches en CDI ;
- Toujours s’assurer que la reprise d’emploi est plus intéressante que le maintien au chômage.
En ce début du mois de mars, la ministre du Travail va engager de « très larges consultations » auprès des différents acteurs du marché du travail : partenaires sociaux, mais également associations de chômeurs, mouvements d’employeurs, parlementaires, organisations de salariés non représentatives… Les mesures arrêtées seront présentées au printemps. Elles feront l’objet d’un décret qui sera mis en œuvre cet été, ont donc annoncé Édouard Philippe et Muriel Pénicaud.
Concernant la piste du bonus-malus pour lutter contre la multiplication des contrats courts (inférieurs à 1 mois), pomme de discorde qui a fait capoter les négociations entre syndicats et patronat, « personne ne nous a proposé de meilleure solution à ce stade » pour lutter contre la précarité, a déclaré le Premier ministre. Le principe est de majorer les cotisations des entreprises ayant le plus recours aux contrats courts et de diminuer celles des employeurs dont les effectifs sont stables. Ce mécanisme avait été défendu par le président de la République pendant la campagne, ont rappelé Édouard Philippe et Muriel Pénicaud.
