Parcoursup : 17 000 jeunes toujours sans affectation dans l’enseignement supérieur

Publié le 1 août 2018 à 9h30 - par

Près de 17 000 jeunes dont 10 000 bacheliers sont toujours en attente d’une place dans l’enseignement supérieur sur la plateforme Parcoursup, a indiqué lundi 30 juillet la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.

Parcoursup : 17 000 jeunes toujours sans affectation dans l'enseignement supérieur

Interrogée sur LCI sur le nombre de candidats encore sans affectation pour la rentrée prochaine, Mme Vidal répond qu’ils sont actuellement « 17 000 dont 10 000 bacheliers ».

« Il y a 60 000 bacheliers de plus que l’an dernier qui ont déjà trouvé leur formation pour la rentrée à la même date et donc là, on termine d’accompagner ces 17 000 candidats qui sont toujours à la recherche de formation », a-t-elle précisé.

L’année dernière, ils étaient, fin juillet, un peu plus de 65 000 jeunes inscrits sur l’ancienne plateforme d’admission post-bac (APB) sans affectation à l’université.

Au total cette année, « ils sont 593 000 à avoir eu un oui définitif et 80 % à l’avoir accepté. On a donc 20 % de jeunes qui ont d’autres choix et qui attendent pour voir », a-t-elle ajouté. Ces 20 % concernent principalement des jeunes qui attendent de voir s’ils sont pris sur un de leur(s) vœu(x) en liste d’attente.

À ce jour, près de 150 000 jeunes ont quitté la plateforme. Mi-juillet, ils étaient 90 000 à avoir quitté Parcoursup alors qu’ils avaient eu au moins un de leurs vœux accueilli favorablement.

Pour la ministre, ce chiffre s’explique notamment parce que « Parcoursup n’a pas la totalité de l’offre de formation » comme les instituts infirmiers ou encore Science Po.

« On fera un bilan fin septembre et on regardera s’il y a des choses à améliorer », a-t-elle encore précisé.

Questionnée sur les modalités de sélection employées par certains établissements dont l’utilisation d’algorithmes, la ministre estime qu’il « n y a pas de sujet » : « Ce que me disent les établissements, c’est qu’ils ont travaillé sur la base de fichiers Excel et des jurys d’admission et je les crois ».

Plusieurs organisations opposées à la loi sur les nouvelles modalités d’accès à l’université et à Parcoursup – l’Unef (syndicat étudiant), la FCPE (fédération de parents d’élèves), les Ferc-CGT et Snesup-FSU (syndicats d’enseignants du supérieur), l’UNL (syndicat lycéen) et le SAF (syndicat des avocats de France) – ainsi que le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont annoncé mi-juillet avoir saisi le Défenseur des droits pour « faire la lumière sur les modalités de sélection ».

En début de procédure, 812 000 candidats – lycéens de terminale et étudiants en réorientation – avaient confirmé au moins un vœu sur Parcoursup, un chiffre comparable à l’an dernier.

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