Hébergement des familles sans abri: le cri d’alarme de la Fnars

Publié le 5 septembre 2013 à 0h00 - par

La Fnars demande des moyens d’urgence pour faire face à « la situation très dégradée de l’hébergement et de l’accès au logement des plus démunis ».

Hébergement des familles sans abri: le cri d’alarme de la Fnars

L’accueil des sans-abri a atteint cet été un record, avec 76 % des demandes d’hébergement au 115 qui n’ont pas trouvé de réponse en juillet, sur les 37 départements dont les données sont observées par le baromètre 115 de la Fnars. En cause notamment, selon la fédération, « la poursuite de la gestion saisonnière de l’exclusion ».

La rentrée marque « une nouvelle étape dans la crise que traversent les associations de veille sociale : elles n’auront bientôt plus les moyens d’héberger les personnes sans abri, faute de budget stable et adapté à l’augmentation des besoins sur les territoires », prévient la Fnars. De fait, les services de veille sociale ont, pour la plupart, épuisé leur budget annuel depuis cet été.

La Fnars, qui fédère 870 associations d’accueil et de réinsertion sociale, pointe l’exemple « dramatique » de l’un des adhérents. L’association ANEF 63, à Clermont-Ferrand, vient d’être obligée de remettre à la rue plus de 300 personnes, dont des enfants ! Elle « pourrait n’être que le premier d’une longue liste cet automne, si l’État ne réagit pas en allouant des rallonges suffisantes aux associations gestionnaires de 115 et de SIAO qui ne peuvent plus financer les frais d’hébergement hôtelier pour les familles à la rue », avertit la Fnars.

La fédération rappelle que ses associations adhérentes constituent « le dernier filet de sécurité pour de très nombreuses personnes dans notre pays et alerte les pouvoirs publics sur une crise sanitaire de grande ampleur si ce maillon social venait à lâcher ». Compte tenu de la situation « très dégradée » de l’hébergement et de l’accès au logement des plus démunis sur les territoires, la Fnars demande que « des moyens d’urgence soient débloqués et les retards de versement comblés pour faire face à la situation critique actuelle ».